« Il est grand temps pour que Moïse Tshombe repose sur la terre de son combat, de sa passion et que sa vérité soit proclamée », souhaite un analyste profitant de la commémoration de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale.
Moïse Tshombe, ancien premier ministre de l’État séparatiste du Katanga, ancien premier ministre du Congo-Kinshasa, est décédé dimanche 1er juillet 1969 à Alger d’une crise cardiaque. Comme Mobutu, la dépouille de Moïse Tshombe n’est jamais arrivée dans son pays en dépit de nombreuses revendications.
Avec Patrice Lumumba, assassiné en janvier 1951, et Joseph Kasa-Vubu, mort dans son village natal du Kongo Central, Moïse Tshombe était l’homme politique congolais le plus connu à l’étranger. Son éviction du pouvoir par le général Mobutu à la suite du coup d’État de novembre 1965 n’était pas parvenue à le faire totalement oublier.
Né en 1919 à Musumba, au Katanga, Moïse Tshombe appartenait à un ensemble tribal qui forma durant plusieurs siècles un puissant empire s’étendant du Kasaï au Katanga, en passant par une partie de l’Angola.
Rachidi Mabandu