RDC : 60 ans après, le Congolais doit faire le bilan de sa gouvernance (Tribune de Régis Landry Kasuama)

Soixante ans après le Congo ne décolle pas parce que successivement les dirigeants se sont trompés de priorité. Avant tout propos, je souhaite une bonne fête de l’indépendance à toute la République. Ce soixantième anniversaire de l’indépendance est l’occasion donnée à chaque congolais de s’approprier une fois des sacrifices, de la détermination, de la victoire et de la fierté de nos pères fondateurs car il faut à chaque fois le rappeler que cette indépendance nous l’avons gagnée, elle n’est pas un cadeau des colons.

60 ans après qu’avons nous fait du Congo ?

A cette question “le Congolais doit faire le bilan de sa gouvernance et à ce jour il est simplement catastrophique ». Les différents dirigeants se sont succédés et se sont souvent trompés de cible. Plus préoccupés à asseoir leur pouvoir, ils ont cherché à s’y éterniser au lieu de travailler pour améliorer le quotidien du Congolais et construire une nation forte. Aujourd’hui la RDC est un État à repenser, à créer et à construire.


De 1960 à ce jour, trois faits essentiels ont empêchés le décollage de la RDC: (i) les cycles répétés et quasi permanent des guerres et insurrections, (ii) la corruption et la mauvaise gestion des deniers publiques, (iii) le manque d’unité des congolais et l’absence de la vision commune du devenir de notre nation. 60 ans après la RDC est un désastre, nous devons avoir le courage de le dire.

60 ans après qu’avons nous fait du Congo ?

La RDC se doit de reprendre non seulement son indépendance politique mais aussi prendre son indépendance Économique et Culturelle. Au regard de sa position géostratégique et de son énorme potentiel économique, culturel et richesse minière, le Congo doit être cette nation qui impulse l’économie africaine et non continuer d’être cette nation transformée en marché du monde où toutes les nations viennent écouler leur produits. Nous devons impérativement accroître et diversifier notre production de manière à stimuler nos exportations, ceci nous permettra d’avoir plus d’entrée en monnaie étrangères et augmenter notre réserve de change.
Nous devons investir dans d’autres secteurs de l’économie nationale comme l’Agriculture, le tourisme, les NTIC,…pour réussir la diversification de notre économie et éviter qu’elle continue de systématiquement dépendre du secteur minier, qui du reste devra également voir des investissements pour la transformation de notre production minière sur le territoire national au lieu à chaque fois d’exporter notre production brute.

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60 ans après qu’avons nous fait du Congo ?

Sur le plan politique, le constat est alarmant car 1960 était marqué par des crises politiques et les sécessions au Katanga et au Sud-Kasai, en 2020 le cycle de crise politique reste d’actualité avec en toile de fond un gouvernement dont la démission est annoncée et une la coalition FCC/CACH au sein de laquelle les acteurs se supportent difficilement et que tout oppose sauf quand il s’agit de batailler pour rester au pouvoir. Les récents événements ont montré que le Congolais a perdu confiance face aux trois pieds du pouvoir que sont le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.

L’experience de la démocratie reste un rêve pour les congolais. Les différents cycles électoraux n’ont pas forcément respecté l’expression du peuple dans les urnes. 2018 était la meilleure occasion pour en finir mais malheureusement certains partis de l’opposition ont préféré se compromettre et se détourner de leur combat de plusieurs années au bénéfice des avantages purement personnels.

Perspective et Espoir

Une prise de conscience collective associée à une détermination et à la discipline de travailler dur pour construire une nation forte dont l’intérêt général sera la priorité reste possible. Et il est temps de s’y mettre. Au regard de la configuration politique actuelle, le MLC reste la seule alternative crédible de gestion de par ses prises de position et sa vision restée constante. Celle-consiste à placer le peuple reste au centre de ses préoccupations. Ce peuple qui est le principal perdant des crises politiques et ce peuple qui durant des années a souffert des affres de la guerre, ce peuple dont l’accès au soins médicaux et à l’eau potable reste très insignifiant, ce peuple qui compte une jeunesse faite de 80% des chômeurs et face à eux aucune alternative d’épanouissement certaine ne se présente, ce peuple composé en majorité des femmes dont la protection des droits essentiels doit être améliorée, l’autonomisation dans la société doit devenir un objectif et l’accès équitable aux postes de responsabilité au regard des compétences doit devenir une culture.

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Des réponses doivent être apportées aux besoins de notre population.

Il est à ce jour incompréhensible alors que les gouvernements du monde soutiennent les élans et entreprises nationales et celles des nationaux, participent à l’éclosion des START-UP, en RDC lorsque le gouvernement octroi des marchés, la quasi-totalité revient aux entreprises étrangères. Le tristement célèbre procès de 100 jours nous en a donné plus d’illustration à ce propos.

Je souhaite un bel avenir pour le Congo bien qu’il devient plus évident que dans les conditions actuelles, la présidence Tshisekedi est vouée à l’échec. Le courage politique doit être pris pour s’aérer de manière à élargir inclusion des acteurs et accroître la légitimité de l’équipe pour le bien être de la nation.

Les enjeux de 2023

La coalition FCC/CACH-FCC reste le virus qui depuis près de 18 mois allonge les souffrances de 18 années de la gouvernance du PPRD et le peuple s’en souviendra en 2023.

Oui, les prochaines élections arrivent à grand pas et le MLC par son candidat va enfin conquérir le pouvoir et va exécuter son programme qui tourne essentiellement d’autour du binôme « Démocratie, Développement » mettant le Congolais au centre de son action. Le Congo retrouvera sa grandeur et se bâtira autour d’une discipline de gestion, d’une vision de grandeur, d’un esprit patriotique, d’une fierté d’être congolais et d’un humanisme très fort. Le Congo, son armée, ses institutions ont perdu de valeur et prestige. Ça aussi le MLC le corrigera car la RDC est une grande nation et doit retrouver sa place dans le concert des nations.

Que vive le peuple congolais ;
Que vive la RDC;
Avec Dieu, nous vaincrons !

Régis Landry Kasuama, Secrétaire National du MLC, en charge de l’industrie et PME

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