Les trois propositions de lois déposées par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata sur la réforme judiciaire sont « retirées en catimini ». Selon un membre du bureau de la chambre basse du Parlement cité par radio Top Congo, « l’Assemblée nationale demande à ces députés nationaux de bien expliquer leurs initiatives à la population pour obtenir son adhésion ».
« Nous voulons que cela se fasse conformément au règlement intérieur, soit en commission de la plénière PAJ. Si c’est en catimini, c’est dangereux », estime le député UDPS Tony Mwaba cité par la même source. Cet élu du peuple rappelle que « le peuple a rejeté ces propositions de lois. Continuer à les examiner, c’est de l’incivisme législatif » et que les députés CACH se sont « retirés de la Commission PAJ » .
Ces trois propositions de lois sur la réforme judiciaire, pourtant sous examen à la commission PAJ de l’Assemblée nationale, ont provoqué un tollé dans le chef de la population congolaise. Ce qui a expliqué la descente dans la rue des anti-lois Minaku-Sakata qui sont allés jusqu’à prendre en otage le Palais du peuple, siège du Parlement.
Les magistrats, concernés par les retombées de ces propositions de lois, ne sont pas restés en marge des protestations. Une assemblée extraordinaire a été convoquée par les hommes de toge qui ont finalement demandé, à travers une pétition, à la présidente de l’Assemblée nationale à barrer la route à ces propositions de lois tendant « à accorder beaucoup plus d’importance au ministre de la Justice en lieu et place des magistrats ».
Le retrait de ces trois propositions de lois sur la réforme judiciaire est une victoire pour les opposants à l’initiative de ces deux députés appartenant au Front Commun pour le Congo (FCC).
Rachidi Mabandu