Des médecins des hôpitaux publics réunis au sein d’un collectif dénommé « Sauvons la Corporation Médicale » projettent une marche dans les jours à venir pour réclamer l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.
Dans une déclaration lue devant la presse vendredi 3 juillet 2020, le médecin Felly Bakandi déplore la situation precaire dans laquelle évoluent les hommes en blouse blanche qui ne sont pas « correctement » pris en charge par l’État alors qu’ils sont au front pour soigner les patients en cette période de crise sanitaire provoquée par la covid-19.
« La motivation de la marche c’est le social des médecins. Dans ce contexte de pandémie en plein état d’urgence, tous les services sont Off mais les médecins sont au front en train de prendre en charge des malades. Malheureusement, ils ne sont pas pris correctement en charge et manquent des équipements de protection. Non seulement les médecins qui sont au front dans l’équipe de riposte mais même les médecins qui assument le relais ne sont pas sécurisés. C’est pour cela nous voulons hausser le ton et faire sortir les médecins pour dire à l’employeur qu’on en a assez », a déclaré le médecin Felly Bakandi.
Il constate que l’État est devenu « insensible à leurs problèmes » et regrette que les syndicats des médecins mènent des actions auprès du gouvernement de manière unilatérale.
Il s’indigne également du fait que les médecins qui oeuvrent dans l’équipe de riposte contre la covid-19 accusent 3 mois d’arriérés de salaire et n’ont pas d’équipements de protection individuels. « Ils sont exposés et les membres de leurs familles », s’alarme-t-il.
Tout en appelant à une solution concrète sur l’alignement des médecins non primés dont le flou artistique continue à persister, il demande aussi une prise en charge favorable par l’État quant aux réclamations des familles des médecins, professeurs et autres cadres de la corporation médicale décédés.
Face à la dépréciation du franc congolais, ils disent rencontrer d’énormes problèmes au remboursement des crédits bancaires entraînant une détérioration de conditions de vie du médecin congolais ayant contracté le crédit.
Dostin Eugène Luange