Nord-Kivu/Conflit minier : La COOPERAMMA appelle le gouvernement à retirer les titres de la SMB obtenus « frauduleusement »

 

Depuis l’expiration du protocole d’accord liant la Coopérative des Exploitants Artisanaux Miniers de Masisi (COOPERAMMA), à la Société Minière de Bisunzu (SMB), en septembre 2019 dernier sur l’exploitation et l’exportation des minerais dans le Masisi au Nord-Kivu, les violons ne s’accordent pas entre les deux sociétés.

La COOPERAMMA accuse la SMB, de faciliter la fraude et la contrebande minière à Masisi en favorisant des pratiques « inhumaines et dégradantes », à l’égard des creuseurs mais également en posant des actes illégaux dans les zones d’exploitation artisanale des mines.

Dans une conférence de presse animée dimanche 19 Juillet 2020 à Goma, les responsables de la COOPERAMMA, ont rejeté en bloc toutes les accusations de fraude minière portées contre leur société par la SMB. Ils appellent le gouvernement à retirer les titres obtenus « frauduleusement » par la SMB, car celle-ci ne respecte pas les droits de l’homme dans le mine.

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« Nous avons montré que si le gouvernement veut s’occuper de la question de la fraude minière et de la contrebande minière, il doit nécessairement demander à la SMB où vont les minerais que nous lui produisons, nous produisons les minerais mais cette production n’est même pas observée sur la courbe internationale, la SMB est une société industrielle, où va cette production industrielle ? Que le Gouvernement Congolais puisse s’en occuper « , ont déclaré les responsables de la COOPERAMA

Le Collectif des Sociétés et Coopératives Minières du Territoire de Masisi au Nord-Kivu (COSOC/NK), a transmis le jeudi 16 juillet 2020, un mémorandum au Ministre National des Mines RDC, le professeur Willy Kitobo Samsoni, pour lui demander de retirer l’agrément de la COOPERAMMA, accusée de plusieurs actes illégaux dans les zones d’exploitation artisanale des Mines en territoire de Masisi.

Ces entreprises et coopératives minières accusent la COOPERAMMA « d’utiliser des casquettes politiques pour spolier les biens d’autrui, de menacer les populations, de destruction méchante, de pratiquer la fraude et la contrebande minière, de commercialisation illicite des minerais, d’outrage envers les agents d’administration des services des Mines, d’entrave à la transparence et à la traçabilité minière, ainsi que d’occupations illégales conduisant à des violations des droits humains ».

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David Lupemba, à Goma

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