La société congolaise pour l’état de droit a salué le nouveau pas franchi par la justice militaire dans les massacres de Tshimbulu, Kamuina Nsapu et Nganza perpétrés par certains officiers militaires.
Annonce faite lors d’une déclaration rendue publique le 28 juillet 2020, dont une copie est parvenue à ACTU7.CD ce mercredi 29 juillet 2020.
« La SCED est informée de sources dignes de foi qu’en exécution de la commission rogatoire adressée à l’avocat général de l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu aux fins d’auditionner les officiers militaires subalternes et supérieurs impliqués dans les massacres de Tshimbulu, Kamuina Nsapu et Nganza dans la province du Kasaï-Central, un dossier judiciaire est ouvert sous RMP 1946/2020 », peut-on lire dans cette déclaration signée par le Bâtonnier Dominique Kambala Nkongolo, directeur général de cette structure.
A lui d’ajouter que la SCED est aussi informée que, dans le cadre de l’instruction de ce dossier, plusieurs officiers militaires du 2101 et du 2102 régiments, et du bataillon de l’unité spéciale de l’état major de renseignements affectés à l’époque à Kananga, et qui sont, déployés à Béni et à Mualika ont été entendus. Certains d’entre eux sont placés sous mandat d’arrêt provisoire, tandis que d’autres sont en liberté provisoire, en attendant la confrontation avec d’autres inculpés.
Pour mémoire, dans son rapport publié le 16 juillet 2020 sur l’évaluation de la réponse judiciaire aux atrocités commises dans la région du Kasaï, la société Congolaise pour l’état de droit avait déploré l’avancement non significatif du traitement des 17 dossiers prioritaires et emblématiques sélectionnés par la justice militaire.
Elle avait relevé l’ouverture des dossiers judiciaires au niveau de l’auditorat militaire supérieur de l’ex province du Kasaï Central, l’audition des victimes dans les affaires de Nganza, Mulombodi et l’exhumation de quelques corps de victimes que la machine judiciaire semblait fonctionner au ralenti, affaiblissant ainsi la destruction de l’état de Droit fondé sur la lutte contre l’impunité des crimes graves.
Jérémie Descon Muambi, à Kananga