Le marché de change à Kinshasa affiche depuis deux jours le taux de 1.600, 1.700 ou 1.800 francs congolai. C’est selon les coins- pour un dollar américain (1 USD), alors qu’il y a peu, ce taux était de 2020. L’appréciation de la monnaie locale face aux devises étrangères notamment me dollar américain intervient quelques jours après que le chef de l’État ait demandé au Gouvernement de faire en sorte que de stabiliser le taux de change et d’en lui faire rapport à chaque semaine.
Le bon comportement du frac congolais en cette période de crise mondiale consécutive au Covid-19 pourrait se justifier à travers mes menaces de la Banque centrale du Congo (BCC) et du Gouvernement à l’endroit des investisseurs. L’institution monétaire de la RDC a pointé d’un doigt accusateur aux opérateurs de téléphonie mobile de « manipuler » le taux de change
à leur propre gré.
« Les sociétés de téléphonie mobile ne sont pas autorisées à manipuler le taux de change à travers leurs services de mobile money. Pour la Banque centrale du Congo, ce jeu de manipulation du taux de change par les 4 opérateurs de téléphonie cellulaire contribue à la spéculation sur le marché », a dit le gouverneur de la BCC.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, a promis, le mercredi 29 juillet, à l’issue de la réunion extraordinaire du Comité de politique monétaire, de sanctionner les sociétés de téléphonie mobile qui vont continuer avec « la manipulation » du taux de change via leurs services de mobile money.
Selon le patron de l’Institut d’émission, ces sociétés n’ont pas le droit de fixer à leur guise le taux de change tout en ignorant l’autorité de régulation du secteur financier qu’est la Banque centrale.
Rachidi Mabandu