La Synergie (patrimoine public) des organisations de la société civile de la province du Haut-Katanga exige l’annulation des actes de « vente illicite et la récupération sans condition de tous les patrimoines vendues ».
C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué mixte daté du lundi 3 juillet. Un ras-le-bol qui fait suite à la spoliation des espaces de l’État dans cette province issue du Katanga démembré.
Les signataires dudit communiqué mixte souhaitent que « les prétendus acheteurs de ces biens de l’État s’organisent pour récupérer leurs fonds gaspillés afin d’aller investir dans d’autres sites » qui ne manquent pas au niveau de la province du Haut-Katanga.
Les instances judiciaires sont appelées à se saisir de ces « dossiers litigieux et d’agir en conséquence dans l’intérêt de la République », poursuit ce communiqué.
En plus, ce regroupement de la société civile veut avoir des précisions dans 48 heures sur les opérations « obscures » ainsi que sur la destination des fonds au détriment de la population de la province du Haut-Katanga. A défaut, la Synergie des organisations de la société civile dit « se réserver le droit d’exprimer son désaveu à travers tous les moyens de contestations prévus par la Constitution de la République jusqu’à l’obtention du gain de cause ».
Les organisations de la société civile se disent choqués « par les agissements mafieux masqués derrière le partenariat public-privé mal utilisé de certaines autorités du Gouvernement central observés à travers les actes de vente des maisons, espaces libres… ».
Elles constatent que « certains chefs de divisions et des bureaux de l’administration publique sont déguerpis de leurs résidences officielles par des titres provenant de Kinshasa au profit des privés sans aucune consultation de la province ».
« On assiste ainsi à une perte du patrimoine de l’État », affirment-elles. La Synergie de la société du Haut-Katanga estime que « ces ventes sont conclues sans appel d’offre et donc dans le respect de la loi sur la passation des marchés publics et sans aucune décision émanant du délibéré en conseil des ministres ».
Pire encore, ajoute-t-elle, « les autorités locales et la population n’était pas consultées, se trouvent devant les faits accomplis ».
Rachidi Mabandu