Les 4 groupements de la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi sont sous occupation de la milice Coopérative pour le Développement au Congo, CODECO, depuis plus de 14 mois.
Cet alerte est du député national Gratien Iracan, élu de Bunia. Dans un communiqué parvenu à ACTU7.CD, l’élu du peuple affirme que ces rebelles qui opèrent en groupe de dix armés de 8 fusils, se livrent à toute forme d’exactions contre les populations civiles.
« (…) Les miliciens de la CODECO occupent 4 groupements de la chefferie de Mokambo depuis 14 mois (…) ils tuent, violent et pillent les habitants de la place à leur gré » lit-on dans ce document.
Ce même élu indique que ces miliciens qui « exploitent les plantations de palmerais (…) et assurent le péage routier (…) » font également des incursions dans les villages environnants.
Le député national condamne ce qu’il qualifie de « silence délibéré des autorités politiques » face à ce désastre.
Réagissant à ce communiqué, le porte-parole de l’armée en Ituri demande au député national de se renseigner suffisamment avant la rédaction de ses communiqués au sujet de la situation sécuritaire.
« Nous pensons que l’honorable doit pousser le bouchon loin avant de faire une communication sur la situation sécuritaire surtout dans une circonscription qu’il ne maîtrise pas » conseille lieutenant Jules Ngongo.
Pour lui, les forces armées ont accompli un travail qui a été salué par la population et ses élus du territoire de Mahagi en général et celle de la chefferie de Mokambo en particulier.
« Le travail abattu par nos forces a été salué par la population et leurs élus qui maîtrisent bien leur circonscription. Ces élus ont sensibilisé leur population et la jeunesse de Mahagi de collaborer avec les forces armées, de se désolidariser des assaillants de CODECO mais aussi appelé cette jeunesse à éviter toute tentative de mouvement d’autodéfense et de faire confiance aux institutions légalement établies » dit le porte-parole de l’armée dans un entretien avec ACTU7.CD
Alors qu’une faction de la Codeco avait conclu un accord avec Kinshasa début juillet, cette milice reste active dans les territoires de Djugu et Mahagi où sont reportées des cas de meurtre, pillage et déplacement des populations civiles.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa