Trafic illégal du bois rouge en RDC : Claude Nyamugabo demande l’ouverture d’une enquête

Le ministère congolais de l’Environnement demande l’ouverture d’une enquête sur le trafic illégal du bois rouge devenu récurrent dans la partie Est de la RDC. Une initiative qui fait suite à l’alerte faite par une société civile environnementale et agro-rurale. Selon Josué Aruna, le Président provincial de l’ONG qui tire cette sonnette d’alerte, des centaines de tonnes de bois rouge sont coupés illégalement dans les forêts pour être ensuite exportés à partir des pays voisins.

Voilà pourquoi le Ministre Claude Nyamugabo, de l’Environnement, demande au gouverneur du Sud-Kivu de mener une enquête approfondie sur les faits dénoncés. Pour cette enquête, insiste le ministre, les services techniques provinciaux des frontières, de sécurité et des forêts devront se faire assister par la société civile ainsi que les communautés locales et les peuples autochtones.

Selon le rapport de la société civile locale œuvrant dans le domaine de l’environnement, depuis 2018, les médias alertent sur l’exploitation illégale du bois rouge à l’est de la RDC, et la fraude ne fait que croître.

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S’il est vrai que ce bois rouge appelé aussi « makula » est utilisé localement dans la pharmacopée traditionnelle ou comme colorant, ces essences sont surtout très appréciées sur le marché asiatique pour la fabrication des meubles de luxe. Et bien qu’interdit pour l’exportation, ce bois sort frauduleusement du territoire congolais sous l’appellation bois rose. Les grumes transitent par trois pays frontaliers : le Burundi, la Tanzanie et la Zambie, avant de prendre la route de l’Asie, explique Josué Aruna, Président de la société civile environnementale et agro-rurale.

Rachidi Mabandu

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