La société civile de la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi menace de décréter une désobéissance fiscale si rien n’est fait pour protéger les populations contre les exactions des miliciens CODECO.
Cette position est contenue dans une pétition signée par plus de 3 mille personnes et adressée au gouverneur de province, la société civile de cette chefferie déplore la persistance de l’insécurité dans cette entité. Pour elle, l’inaction des autorités est une preuve que celles-ci ne mesurent pas l’ampleur des atrocités vécues par les populations civiles.
« La crise persistante en Chefferie des Mokambo montre clairement que les autorités prennent pour inutile la vie de la population (…) nous sommes indignés de voir le silence de l’Etat face aux actes criminels (incendie et destructions des maisons, pillage des biens, attaques ciblées et généralisées, tueries et massacres, viol des filles et femmes) perpétrés par la milice CODECO contre les populations des groupements Musongwa, Aree et Ruvinga (…) », peut-on lire dans ce document parvenu à ACTU7.CD.
Les forces vives de la chefferie des Mokambo demandent ainsi « le déploiement rapide et immédiat endéans une semaine des FARDC dans la chefferie des Mokambo qui demeure sous contrôle de la CODECO ». Si les autorités n’accèdent pas à cette demande, la société civile prévient qu’elle sera « dans l’obligation d’appeler la population à la désobéissance fiscale ».
Il y a quelques semaines, le député national Gratien Iracan, élu de Bunia, avait alerté sur l’occupation de la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi par la milice Codeco depuis plus d’une année. Réagissant à cette alerte, le porte-parole de l’armée en Ituri avait demandé au député de vérifier ses informations avant de s’exprimer sur le dossier.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa