Derrière le mini-sommet et la visite annulés de Félix Tshisekedi pour Goma, se cache le gaspillage d’argent du contribuable congolais. Beaucoup de moyens ont été investis en perspective de ces deux rendez-vous pour le chef de l’État, mais au finish rien du concret. Autrement dit, l’argent décaissé par le Trésor public n’aurait servi à rien.
Devant se tenir dimanche dernier à Goma, le mini sommet devant réunir les chefs d’État de la RDC, du Rwanda, de l’Angola et de l’Ouganda aurait consommé d’importantes sommes d’argent mieux de dollars selon plusieurs sources dont le montant exact n’est pas connu. Les travaux préparatoires organisés pour ce faire à Goma entre les délégués des pays concernés ont été plus que budgetivores : perdiems des participants, déplacement, frais de logement… Et pourtant tout n’a pas été réuni pour que les chefs d’État se déplacent pour le Nord-Kivu comme annoncé par le ministère congolais des Affaires étrangères.
En annonçant avec pompe la visite de Félix Tshisekedi à Goma pour le mardi 22 septembre, la Présidence de la République a sûrement pris des dispositions nécessaires susceptibles d’assurer un bon séjour du chef de l’État au Nord-Kivu. Les mieux placés savent combien coûte le déplacement d’un Président de la République. Que ça soit sur le plan logistique que sécuritaire, le voyage devrait causer du tort au Trésor public.
Quelques jours avant le déplacement, la Présidence de la République avait déjà engagé des dépenses suite à ce périple présidentiel. En témoigne, à titre illustratif, l’avion affrété dimanche dernier pour transporter l’équipe d’avance de Félix Tshisekedi à Goma qui, malheureusement n’est pas arrivé à destination suite à une panne technique. Location des matériels, frais de missions de l’équipe qui devrait accompagner le chef…des dispositions prises bien avant à coup des billets verts.
Et sur place à Goma, le gouverneur Carly Nzanzu avait d’ores et déjà mobilisé les services de sécurité pour venir en appui à l’équipe de sécurité devant effectuer le déplacement avec le Président de la République. L’Agence nationale de renseignements (ANR) mise à contribution. Ce qui exige des moyens de la part de la ville hôte, sans compter la mobilisation de la population pour l’accueille du premier citoyen congolais.
Toutes ces sommes colossales tirées du Trésor public et ainsi dépensées, ne sauraient être justifiées dans la mesure où les rendez-vous pour lesquels elles étaient mobilisées n’ont pas été respectés. Le « libre penseur » Kabasu Babu n’a-t-il pas raison d’adresser une lettre ouverte aux deux présidents du Parlement pour exiger qu’un audit financier soit réalisé à la Présidence de la République ?
Rachidi Mabandu