Jules Alingete : « Aux abois, des criminels des finances publiques tentent de semer la confusion en accusant l’IGF » (Interview)

Dans une interview à la presse le samedi 26 septembre, Jules Alingete fait savoir qu’une certaine opinion tente de faire croire aux Congolais que la suppression des compensations et exonérations est une décision de l’Inspection générale des finances (IGF). « C’est faire preuve d’une ignorance quant au fonctionnement de nos institutions », affirme le patron de l’IGF estimant que « ceux qui prenaient de l’argent et qui en donnaient pour des telles pratiques ont une conscience surchargée devant notre peuple ».

Jules Alingete considère que « ces criminels intellectuels, experts dans l’enrichissement personnel en hypothéquant le développement de notre pays sont aux abois et tentent de semer la confusion en voulant faire croire que l’IGF venait de rétropédaler ». « Si tel est le cas, l’IGF voudrait que ces fossoyeurs donnent un seul cas des compensations qui est repris dans les régies financières », réagit Jules Alingete sans peur d’être contredit.

Le patron de l’IGF soutient que l’IGF de la RDC est le contrôleur supérieur des biens et finances à caractère public. Il révèle que « les compensations et les exonérations faisaient l’objet de monnayage ». « Ces pratiques illégales qui saignaient les finances publiques pour enrichir quelques individus ont été supprimées par le Gouvernement de la République en conseil des ministres et non par l’IGF », précise-t-il.


S’agissant des exonérations par lettre ou par arrêté ministériel, l’IGF précise qu’ « aucune loi de la République n’autorise cette pratique » se référant au Code minier, Code des investissements, Code agricole, Code des douanes, Loi sur les ASBL, Partenariat public-privé. Alingete précise qu’à part les matériels de guerre exonérés par décision du ministre de la Défense, « toutes les exonérations doivent être octroyées par des arrêtés ministériels et après avis du ministre du Bdget » (article 107 de la Loi relative aux finances publiques du 13 juillet 2011).

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« Les trop payés ou les trop perçus en finances publiques ne sont pas à confondre avec les compensations des recettes par des dépenses interdites par les lois de la République », insiste l’Inspecteur général Jules Alingete. Le numéro un de l’IGF répond ainsi à ceux qui font allusion à un rétropédalage de cet établissement public par rapport à ce sujet.

Dans son intervention, l’Inspecteur général explique que le Partenariat stratégique sur les chaines de valeurs, qui accorde des exonérations aux opérateurs économiques sélectionnés « on ne sait comment », « est une escroquerie d’État. L’IGF demande ainsi « aux fossoyeurs de nos finances publiques d’abdiquer car les ténèbres ne régneront pas toujours ». Jules Alingete promet de publier dans les prochains jours le rapport complet des exonérations, les dégâts occasionnés et les auteurs de cette « maffia éhontée » qui a coûté des milliards de dollars au Trésor public avant d’appeler les Congolais à la vigilence « face aux démagogies des fossoyeurs de nos finances ».

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Rachidi Mabandu

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