Dans un communiqué parvenu mardi 29 septembre 2020 à ACTU7.CD, la campagne « Le Congo n’est pas à vendre » invite le gouvernement congolais à mettre fin aux contrats pétroliers des blocs I, II et III du Graben Albertine Congolais.
Les organisations de la société civile réunies au sein de la campagne « le Congo n’est pas à vendre » constatent que ces trois blocs pétroliers présentent des problèmes juridiques, financiers et opérationnels à plusieurs égards, si l’on tient compte de la période allant de 2010.
Elles soulignent que ces sociétés leur filiale congolaise et leur propriétaire Dan Gertler sont tous sous sanctions internationales depuis 2017 pour faits de corruption et ces derniers font objet de plusieurs controverses à ce jour pour des affaires opaques en RDC.
Au regard de ces différents griefs, les associations de la société civile signataires de ce document notamment Resource Matters (RM), African Resources Watch (AFREWATCH), Filimbi et l’ODEP demandent au gouvernement de soumettre lesdits blocs pétroliers au processus d’appel d’offre conformément à la loi n° 15/012 du 1er août 2015 portant Régime général des hydrocarbures ainsi qu’au décret n° 16/010 du 19 avril 2016 portant Règlement d’hydrocarbures.
Elles appellent également le ministre des hydrocarbures à constater le gel effectif des gisements pétroliers des blocs I, II et III du Graben Albertine congolais par manque d’activités visibles du contractant depuis plus de 5 ans, et ce, en violation des articles 25 de chacun de ces contrats.
La campagne « le Congo n’est pas à vendre » sollicite l’implication des députés nationaux, provinciaux et sénateurs en vue de s’assurer que les blocs pétroliers du Graben Albertine sont attribués par appel d’offre à des sociétés disposant des capacités technique et financière avérées.
Dans la foulée, ces associations de la société civile les appellent aussi à exiger du gouvernement national et provincial le rapport de paiement et d’utilisation des fonds destinés au développement local depuis 10 années pour le projet des blocs I et II ainsi que 8 années pour le projet du bloc III.
Dostin Eugène Luange