La scène vécue le mercredi 27 décembre à Kinshasa interpelle le commun de mortel kinois et congolais en général. Martin Fayulu s’est pointé comme le seul opposant à avoir été concerné par la marche alors que cette initiative dite de contestation des résultats est une oeuvre d’au moins sept candidats président de la République.
Parmi ces candidats, on cite à titre illustratif, Théodore Ngoy, le mobutiste Nkema Liloo, Denis Mukwege…
Curieusement, parmi eux, personne d’autre n’a osé mettre son nez dehors autant que Martin Fayulu bloqué du reste par les éléments de la police au siège de son parti. Les autres candidats président de la République, portés disparus. La politique à la congolaise.
Non armés moralement, ces frondeurs n’ont qu’à tirer les conséquences de leur attitude moins responsable. Le pouvoir gagne ainsi du terrain et la CENI accusée de mille péchés se dédouane davantage en termes de crédibilité. De ce qui précède, plus rien ne sert à salir cette institution d’appui à la démocratie qui ne fait que son travail, celui de rendre public les résultats issus des urnes. Exiger la réorganisation des élections paraît utopique dans le contexte congolais, fait remarquer un spécialiste. Le vin est tiré il faut le boire, dit une sagesse.
Si le noeud de l’équation demeure la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre, que les contestataires qui ont séché la marche se dirigent vers la Cour constitutionnelle pour présenter leurs doléances sans entraves.
Zamenga Odimbale