Moïse Moni Della salue le discours de Tshisekedi mais « reste prudent quant à l’issue des consultations annoncées »

Moïse Moni Della salue le discours à la nation « réaliste, équilibré et mesuré » prononcé le vendredi dernier par Félix Tshisekedi. « Un discours mi-figue mi-raisin, un verre à moitié vide et à moitié plein qui a laissé beaucoup de Congolais sur leur faim », fait savoir cet homme politique au caractère nationaliste.

Pour Moïse Moni Della, « la quintessence du discours du chef de l’État se situe surtout dans sa détonation et sa déclinaison nationaliste lorsque le président exprime la volonté de consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs afin de recueillir leurs opinions à l’effet de créer une union sacrée de la nation ». Dans les différentes phases de l’intervention du Président de la République, Moïse Moni Della constate une autre partie intéressante de ses propos.

« C’est quand Félix Tshisekedi soutient qu’aucun engagement politique de quelque nature que ce soit ne peut primer sur ses prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple », précise Moïse Moni Della. « Une telle affirmation rappelle la pensée d’Étienne Tshisekedi : le Peuple d’abord. De M »Zee Laurent Kabila : »Ne jamais trahir le Congo. De Patrice Emery Lumumba : « Entre la colonisation et la libération du Congo, il n’ y a pas des compromis », se souvient-il.

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Selon Moïse Moni Della, le discours de Félix Tshisekedi « rejoint aussi la pensée d’Aristote selon laquelle la politique n’a de sens, de consistance et de substance que si et seulement si elle œuvre pour l’intérêt général ». « C’est ce que j’appelle la politique des valeurs, de conscience et non de connivence ou encore de convenances », reconnait Moïse Moni Della.

Cependant, Moise Moni Della se montre un peu plus prudent quant à l’issue des consultations annoncées par le Président de la République. « Maintenant que les consultations sont ouvertes, si par malheur, les résultats ne rencontrent pas l’attente de la base, mieux du peuple dans la mesure, si la montagne accouche d’une souris, ce serait un rendez-vous manqué avec l’histoire aux conséquences incalculables et indescriptibles », prévient-il.

Dans cette hypothèse, poursuit Moïse Moni Della, « le dernier discours du Président de la République ne serait que de la Poudre de Perlimpinpin, un théâtre de chez-nous, comme on dit couramment à Kinshasa ». « Mieux, on pourrait bien conclure que c’était du saupoudrage, colmatage, du chantage. D’aucuns diraient que c’était juste une querelle de ménage », ajoute-t-il.

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Concrètement, s’interroge ce « porte-parole du peuple, « quelle est la solution réaliste pour sortir le pays de ce dysfonctionnement, conséquences d’une coalition contre-nature? » Et de répondre, « il faut engager des réformes courageuses ». « Ce qui passe par la requalification d’une nouvelle majorité parlementaire. Une majorité qui va procéder aux réformes et s’occuper du social du peuple et ainsi jeter les bases du développement », estime Moïse Moni Della.

Rachidi Mabandu

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