Les vraies consultations devant permettre à la RDC de contourner la crise actuelle devraient se faire entre trois personnalités. D’après Lisanga Bonganga, tient ce discours, « Félix Tshisekedi, Joseph Kabila et Martin Fayulu
sont des personnalités politiques étant des éléments de la crise, aucune d’elles ne peut prétendre inviter les deux autres à des consultations ». Car, explique-t-il, « aucune partie d’un problème ne peut prétendre être une solution au problème ».
Ces consultations croisées, poursuit Lisanga Bonganga, « auront l’avantage de clarifier les choses en ce sens qu’elles permettront à chacun des trois camps de rédiger son cahier de charge à soumettre aux débats au cours des échanges pour l’adoption consensuelle d’une feuille de route pour une sortie de crise ». Mais, la DYSOC insiste du fait que « ces échanges devraient avoir lieu sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles, avec la facilitation des organisations régionales (SADC, CIRGL…) et de la Communauté Internationale, ainsi que l’accompagnement de Denis Sassou ».
Lisanga Bonganga constate que Félix Tshisekedi vient de lancer les consultations des groupes socio-politiques « que ce dernier estime représentatifs de l’opinion nationale ». Il affirme également que « Joseph Kabila, autorité morale du FCC, a saisi, de son côté, cette opportunité pour organiser aussi, à son niveau, les consultations des partis et regroupements politiques membres de sa plateforme ». La crainte du coordonnateur de la DYSOC est de voir Martin Fayulu démarrer, à son tour, incessamment les consultations de toutes les forces vives de la Nation.
En tout état de cause, la DYSOC réaffirme son soutien à la proposition de sortie de crise portée par Martin Fayulu, « proposition qui demeure une alternative crédible de sortie de crise ».
Rachidi Mabandu