La société civile de la chefferie des Babila Babombi, en territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri, vient d’annoncer le début d’une grève sèche le mercredi 18 novembre. Ce, dans le but de dénoncer l’état piteux de l’axe routier Mambasa-Makeke.
Dans une déclaration faite à la presse mardi le 17 novembre, Sivamwenda Kasereka, porte-parole désigné des communautés vivant sur cet axe routier, déclare que la grève sèche débute ce mercredi 18 novembre. Exceptées les activités scolaires et sanitaires, toutes les autres sont suspendues pour interpeller les autorités sur l’état de cette infrastructure.
« Aujourd’hui 18 novembre 2020, nous débutons le mouvement de grève jusqu’au dimanche prochain. Aucune activité ne sera opérationnelle mais seuls les hôpitaux, les écoles, les humanitaires et les tenanciers des pharmacies peuvent vaquer librement à leurs activités. Mais, d’autres secteurs tels que: les motards taximen, les commerçants, les cultivateurs ainsi que d’autres que je n’ai pas énumérés doivent observer ce mouvement de grève pour faire voir à l’État que nous avons aussi le droit d’avoir des bonnes routes pour que nous puissions circuler sans difficultés », a-t-il déclaré.
Une grève sèche décrétée alors que le gouvernement provincial venait d’annoncer le lundi 16 novembre le début imminent des travaux de réhabilitation de cette route. Janvier Egudra, ministre provincial des finances et porte-parole du gouvernement provincial avait annoncé que le gouvernement venait de « boucler les négociations avec l’association des exportateurs de cacao-café du Congo pour le début des travaux de réhabilitation de cette route » grâce à la taxe conventionnelle sur l’exportation des produits agricoles pérennes et industriels.
L’axe routier Mambasa-Makeke aussi appelé route nationale numéro 44 relie, en raccourci, les territoires de Beni (Nord-Kivu) à celui de Mambasa en Ituri. Elle n’a jamais été réhabilitée depuis 1990, révèlent les sources de la société civile.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa