Kinshasa : Gentiny Ngobila dévoilera le 04 décembre, le lieu où sera érigé le monument de Tabu Ley

Réunis au sein de Festiley, un cadre créé pour commémorer la mémoire de Pascal Tabu Ley décédé à Paris en novembre 2013, des artistes musiciens, mélomanes, des membres de famille et enfants biologiques de l’illustre disparu ont rendu hommage à Seigneur Ley, lundi 30 novembre 2020. Tout a commencé par le recueillement sur la tombe de Rochereau à la Nécropole entre Terre et ciel dans la commune de la N’sele à Kinshasa. C’était en présence du géniteur de Festiley, le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka qui s’est fait accompagner de quelques membres de l’exécutif provincial de Kinshasa ainsi que de son cabinet.

Cette petite cérémonie marquant le 7è anniversaire de la mort de Tabu Ley a commencé, sur place, par l’interprétation de quelques chansons de Rochereau, suivi du témoignage de l’artiste musicien Verkys Kiamwangana, un compagnon de Tabu Ley. Prenant la parole devant la presse, juste après avoir déposé sa gerbe de fleurs sur la tombe, le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka a souligné que la disparition de Tabu Ley est une grande perte que les Congolais regrettent depuis 7 ans. Très proche de l’artiste musicien surtout pour avoir été parmi ses producteurs, Gentiny Ngobila a renseigné que Tabu Ley fut l’artiste des artistes, lui qui a marqué véritablement l’histoire de la musique congolaise.

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« Notre musique date des années 40. Et Tabu Ley qui est né en 1940, est venu révolutionner cette musique comme jamais auparavant. Concernant la mutation structurelle de notre musique, Tabu Ley tient à lui seul la part de lion grâce à ses multiples approches avant-gardistes », a déclaré Gentiny Ngobila.


A en croire le premier citoyen de la ville de Kinshasa, « Seigneur » Ley a créé toute une école musicale que le monde a suivi. Quant à ses apports artistiques, le gouverneur Ngobila a soutenu que c’est Tabu Ley qui a introduit dans la musique congolaise les drums, la mi-solo, la guitare rythmique, le spectacle que toute l’Afrique utilise aujourd’hui. Selon lui, l’artiste Tabu Ley est le premier africain à se produire à l’Olympia de Paris en 1970 pendant 16 jours, en jouant près de 34 concerts. L’homme au talent incommensurable, Tabu Ley ramenait toujours un trophée partout où il est allé représenter son pays.

« C’est l’artiste qui a tellement honoré notre pays. Il fut le premier à gagner le tout premier disque d’or en Afrique centrale. Il a aussi été ovationné au Cuba, en arrachant le titre de meilleur musicien d’Afrique et du Caraïbe de derniers 50 ans », a conclu le gouverneur Gentiny Ngobila, tout en rappelant que Tabu Ley est un artiste aux multiples talents qu’on ne peut jamais oublier.

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Dans le cadre de ce septième anniversaire, d’autres activités commémoratives sont aussi prévues. Jeudi 03 décembre dans la matinée, il sera procédé à l’inauguration de l’exposition photos au musée national avec visite guidée des élèves des écoles environnantes. Dans la soirée, une messe d’actions de grâce sera organisée à la paroisse Notre Dame de Lingwala. Le 04 décembre, une cérémonie sera organisée pour présenter le lieu où sera érigé un monument en l’honneur de l’illustre disparu. Les activités en hommage à Tabu Ley seront clôturées, le 05 décembre, par une soirée de gala en la salle ShowBuzz.

Josué Mfutila

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