Ass. Nat : Le projet du Budget 2021 évalué à 7,1 milliards USD adopté et envoyé au sénat pour seconde lecture

La plénière de jeudi 03 décembre consacrée à l’examen du Rapport de la Commission Economie et Finances, relatif au budget de l’exercice 2021 a été adopté moyennant les observations et recommandations pertinentes des élus nationaux au Gouvernement, en ce que l’accent soit mis sur les secteurs sociaux en faveur de la population.
Ce budget est qualifié d’espoir, de changement, de travail, à en croire l’honorable Jeanine Mabunda.

Élaboré dans un contexte international marqué par la pandémie de COVID-19 en raison de ses conséquences néfastes sur l’activité économique et les finances publiques, la loi de finances de l’exercice 2021 repose sur les principaux indicateurs et agrégats macroéconomiques notamment, du taux de croissance du PIB de 3,2%, du déflateur du PIB de 8,7%, du taux d’inflation moyen de 15,1% et du taux d’inflation fin période de 8,8%, du taux de change moyen de 2.067,80 FC/ dollars; du taux de change fin période 2.013,40% FC/dollars; le PIB réel à 12.842,95 milliards de Fc et le PIB nominal à 111.904,00 milliards de Fc avec une pression fiscale de 8,4%.

Ceci dit, le budget du pouvoir central de l’exercice 2021 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à 14.620,5 milliards de Fc équivalent à 7,1 milliards de dollars, soit une régression de 21,2% par rapport au budget de l’exercice 2020 chiffré à 18,545,2 milliards de Fc. Ce projet de budget exercice 2021 adopté et envoyé au sénat pour seconde lecture a été présenté par le gouvernement à hauteur de 6,9 Milliards USD.

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L’élaboration de cette loi de Finances de l’exercice 2021 a été faite dans un contexte de COVID-19, laquelle pandémie a été précédée par un effondrement économique lié à la baisse, depuis 2019, de cours mondiaux des principaux produits d’exploitation essentiellement miniers.
Axé sur la poursuite de la mise en œuvre du Programme du Gouvernement adopté par l’Assemblée nationale en septembre 2019. Ce projet de loi de Finances intègre les mesures fixées dans le Programme Multisectoriel d’Urgence d’atténuation des impacts de la COVID-19, mis en place en mai dernier par le Gouvernement en vue de la riposte contre cette pandémie et de la résilience de notre économie face aux chocs exogènes qu’elle induit.

Cependant, en termes de perspectives économiques, après la chute de la croissance mondiale à 4,9% en 2020, le FMI annonce une reprise en 2021, en tablant sur une croissance mondiale de 5,4%, imputable notamment aussi bien à l’atténuation des effets de la pandémie qu’à la mise en œuvre des plans de relance adoptés par différents gouvernements.

La croissance en 2021, précise le Rapport de l’ecofin, pourrait, toutes choses restants égales par ailleurs, se situer autour de 4,8%, dans les pays avancés, 5,9% dans les pays émergents et en développement et 3,4% en Afrique subsaharienne contre respectivement -8,0%, -3,0% et -3,2% en 2020.

Au plan interne, il est postulé l’hypothèse d’une reprise de la production minière consécutive à l’embellie des cours des produits d’exportation du pays, la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie, dans une perspective de bonne coordination des politiques budgétaires et monétaire.

C’est sous cet angle que le cadre macroéconomique sur lequel se fonde ce projet de budget projette pour 2021.

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Ce projet de Finances est constitué de budget général de 13.202.2 milliards de Fc, des budgets annexes de 362,8 milliards de Fc et comptes spéciaux de 670,2 milliards de Fc.

À la Commission Ecofin, les débats ont relevé quelques problématiques liées à l’irrationalité des fondamentaux du Projet du budget pour l’exercice 2021, notamment le PIB retenu dans le cadrage macroéconomique est sous-évalué en ce qu’il n’intègre pas des pans entiers de l’économie informelle qui, pourtant participe de beaucoup dans la satisfaction de besoins sociaux de base et a joué un rôle salutaire dans la stabilisation du pays au moment de la survenance de la pandémie de COVID-19 qui a désarticulé le système économique classique.

D’où, l’urgence de l’organiser afin de la capter dans les statistiques nationales et de réduire le déficit national qui implique des importations compensatoires, notamment : les prévisions des dépenses dans les secteurs du développement rural, de la pêche, de l’élevage, de l’agriculture, de la formation des ouvriers qualifiés dans divers domaines à travers des incubateurs d’entreprises pour préparer l’envol économique du pays, de l’énergie sont négligées.

S’agissant de la cohérence du cadre macroéconomique avec les potentialités du pays, il sied de rappeler que depuis 2013, le modèle du cadre macroéconomique de la République Démocratique du Congo intègre dans le calcul du PIB, les données de l’activité économique captées par le système National 93 dont le champ est plus élargie, que le Système National 68 qui n’integrait pas par exemple le secteur informel.

Josué Mfutila

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