Le porte-parole du secteur opérationnel des Forces Armées de la RDC en Ituri est revenu sur les événements ayant eu lieu à Lengabo, un quartier situé à 4 km du centre ville de Bunia en Ituri, dans la journée du jeudi 7 janvier.
Le lieutenant Jules Ngongo qui désapprouve le comportement des jeunes de ce quartier qui se sont opposés aux forces de défense et de sécurité lors d’une opération de bouclage dans cette entité, affirme qu’il y a une certaine complicité entre populations locales et les miliciens « Chini Ya Kilima ».
« (…) Lorsque la police et l’armée avaient mené une opération similaire à Kotoni où près de 154 personnes avaient été arrêtées (…) il n’y a pas un soulèvement populaire, il n’y avait pas eu l’usage des armes de guerre par la population comme cela a été constaté à Lengabo (…) Nous disons qu’il y a connivence, qu’il y a complicité à un certain niveau (…) Nous comprenons donc que parmi la population il y avait certains éléments de la milice Chini Ya Kilima (…) ça s’explique qu’il y a certains jeunes qui sont membres de la milice Chini Ya Kilima. (…) « , a-t-il déclaré au cours d’un entretien accordé à ACTU7.CD.
Le porte-parole de l’armée en Ituri a également appelé les populations « à respecter le travail des forces de l’ordre et de sécurité » en évitant notamment de « s’opposer au travail de l’armée et de la police ». Cette même population doit renouveler sa confiance en l’armée et les autres services de sécurité étant donné que l’armée est en « bonne posture de combat ».
« (…) Il n’y aura jamais une seule milice qui prendra l’ascendance sur nous. Nous vous assurons que nous sommes en bonne posture de combat, nous appelons la population à la sérénité et à bannir la peur. Toutes les localités sont passées sous contrôle de l’armée (…) Nous allons traquer tous les miliciens Chini ya Kilima, Maï-Maï, ADF et autres jusqu’à leur aneantissment total(…) », rassure-t-il.
Au terme d’un bouclage mené par l’armée et la police, dans la nuit du 6 au 7 janvier, à Lengabo, 67 personnes ont été arrêtées. C’est au cours de leur transfert en ville que des troubles ont éclaté entre forces de l’ordre et habitants. Les forces de défense et de sécurité ont fait usage d’arme à feu pour disperser les manifestants. Des combats entre entre les miliciens qui se cachaient visiblement parmi les manifestants ont causé la mort de 3 d’entre eux et deux blessés parmi les rangs de l’armée. Selon l’armée, 6 autres miliciens ont été capturés. Des combats qui ont également entraîné la paralysie des activités et le déplacement massif des populations civiles.
Andy Kambale Matuku