Le lancement de l’opération de la vente des plaques minéralogiques pour motos a été au centre d’une réunion de planification, le 8 janvier, au gouvernorat de l’Ituri sous la direction du vice-gouverneur
Ont pris part à ces concertations; les services étatiques intervenant dans les transports, les services de sécurité, la Direction Générale des Recettes de la Province de l’Ituri (DGRPI), les membres du gouvernement provincial, le président de la FEC/Ituri ainsi que les responsables des associations des conducteurs de taxi-moto.
D’après une source proche d’une des associations des motards, il a été accordé un moratoire aux conducteurs des motos jusqu’au 14 janvier prochain pour se procurer la plaque d’immatriculation. Pour se faire, ils doivent « passer au bureau des Impôts de la Direction Générale des Recettes de la Province de l’Ituri (DGRPI) afin de se procurer la plaque minéralogique pour moto, sous peine de se voir interdit la circulation sur l’étendue de la province de l’Ituri ».
Le Directeur Général de la DGRPI cité par l’Agence Congolaise de Presse, indique que son institution dispose de 10 000 plaques minéralogiques ainsi que des casques et gilets pour motards déjà numérotés.
Le lancement, le 8 janvier, du contrôle de la plaque d’immatriculation pour les motos a été émaillé des violences dans les villes voisines de Beni et Butembo au Nord-kivu. Un acteur de la société civile d’Irumu contacté par ACTU7.CD s’interroge sur l’opportunité de cette opération dans une province « déchirée par les violences ». Celui-ci « craint que ce qui s’est passé dans la province voisine » ne se produise en Ituri qui, selon lui, fait face à une « situation plus délicate que son voisin ».
Du côté des autorités, on affirme que cette opération va « permettre de « détecter tous les suspects qui utilisent la moto comme moyen facile (…) pour commettre des actes d’insécurité dans la ville de Bunia. Ce qui nécessite obligatoirement l’identification systématique des utilisateurs des motos qui, souvent, pendant les accidents disparaissent rendant ainsi la tâche difficile à la police et à la justice au cours d’une enquête (…) ».
Andy Kambale Matuku