La correspondance du député national Gratien Iracan, élu de Bunia en Ituri, adressée à l’auditeur général des forces armées de la RDC pour demander une enquête sur les opérations militaires en cours dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud Kivu, suscite déjà des réactions.
Pour le porte-parole du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, la déclaration du député national est « chimérique » et son argumentation ne « tient pas debout ». Le lieutenant Jules Ngongo appelle l’élu du peuple à mettre à la disposition de la justice les « preuves tangibles » de ce qu’il avance afin que justice soit rendue.
« (…) Cette déclaration (…) ne tient pas débout. Le problème de l’insécurité est causé par nos propres frères qui se sont rebellés contre la République, qui tuent, qui pillent leurs semblables, qui s’attaquent aux forces armées de la RDC. Si l’honorable trouve qu’il a des preuves tangibles (…) il doit les mettre à la place publique pour que les auteurs de cette insécurité soient jugés. Sensibilisons nos frères de cesser la vengeance, à déposer les armes et à se rendre aux forces armées au lieu d’accuser tel ou tel, ça ne va pas nous apporter des solutions », a conclu l’officier.
Dans une lettre adressée à l’auditeur général des FARDC depuis le 6 janvier, le député national Gratien Iracan affirme détenir des informations selon lesquelles la persistance de l’insécurité dans les provinces de l’Ituri et les deux Kivu est due à une « collaboration entre certains officiers de nos forces armées et des responsables des milices ».
Andy Kambale Matuku