L’exploitation de l’or par les sujets chinois dans le territoire de Mambasa en Ituri fait de plus en plus polémique. Des voix se lèvent pour dénoncer la non prise en compte du cahier de charge de la population mais aussi la dégradation de l’environnement suite à cette exploitation.
Dans une interview accordée à ACTU7.CD le 11 janvier, Jefferson Abdallah Pene Mbaka, ancien administrateur du territoire de Mambasa, s’inquiète de cette exploitation qu’il juge de « condamnable » et appelle les populations à ne pas « céder aux appâts » de ces chinois.
« (…) L’exploitation de l’or à Mambasa par les chinois est condamnable. La population ne se retrouve pas. Seuls les administrateurs des foyers miniers semblent se retrouver. Le risque que Mambasa court est de voir toutes les réserves s’épuiser. Les générations futures n’auront rien et une crise sans précédent se profile à l’horizon. L’exploitation est faite sans respect des normes environnementales, des lits des rivières sont déplacés. L’avenir est sombre », alerte ce notable.
Pour inverser la tendance, l’ancien gouverneur de l’Ituri appelle les autorités compétentes à « assurer l’inspection régulière de ces sites miniers, s’assumer que les cahiers des charges des communautés sont exécutés et exiger à ces sociétés de respecter les normes environnementales ».
C’est depuis fin 2020 que les chinois ont envahi plusieurs carrés miniers en territoire de Mambasa. Faisant recours aux engins et autres équipements de la nouvelle génération, ces expatriés ont érigé quelques bases et ouvert des routes menant aux différents sites d’exploitation où de vastes étendues de forêts sont abattues. Le 18 décembre denier, un militaire des forces armées de la RDC commis à la garde d’une de ces bases avait tiré sur 3 personnes qui étaient à bord d’une moto au village Butama, à 17 km au sud de Mambasa-Centre. Deux personnes sont mortes et une autre avait été amputé d’une de ses jambes.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa