RDC-Union sacrée : UDPS Eugénie Tshiela, la stratège dans l’ombre de Tshisekedi pour la nouvelle vision (Tribune)

Nul n’aurait pu imaginer la tournure à marche forcée qu’ont pris les événements politiques en RD-Congo en cette fin du mois de janvier 2021. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, un président de la République -Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo- raillé par certains qui l’accusaient de faiblesse, voire de figuration, houspillé pour la faiblesse de sa représentation au sein de l’Assemblée nationale, allait magistralement renverser la donne et passer désormais pour le seul «Deus ex-machina» du pays.

Désormais l’élection de son ticket de l’Union sacrée au perchoir de l’Assemblée nationale revêt ainsi plus qu’une symbolique: elle représente la prise total des leviers du pouvoir par celui que la Constitution consacre comme la clé de voûte des institutions : le président de la République. Ce succès retentissant du chef de l’Etat n’a pu être possible que grâce au rôle de plusieurs soldats baroudeurs, chacun jouant sa partition dans le même objectif: obtenir la victoire finale. Et voilà le FCC méditant aujourd’hui sa déconvenue dans les cordes, tiraillé par des courants aussi divers que contradictoires…

Il est important ici pour nos lecteurs de comprendre la quintessence des événements en cours qui n’ont pas encore livré leur fin mot. Sans doute, fin février sera le mois de tous les enjeux après le renversement du bureau du sénat.


Le président de la République, en maître d’œuvre du changement annoncé, a su s’entourer -et c’est une qualité cardinale- de la crème des crèmes, qui, chacun à son poste -éclaireurs, artilleurs, fantassins- lui permettront d’asseoir définitivement la nouvelle ère attendue par les Congolais.

Si dans cette bataille, l’on a pu voir Jean Marc Kabund en commandant des troupes d’assaut, il est aussi vrai qu’il avait dans l’ombre d’autres politiques qui se sont déployés pour réussir ce qu’à l’UDPS on nomme le «coup du siècle».

Lire aussi  A deux jours du procès en appel, Kamerhe, victime à nouveau d'un acharnement politico-judiciaire (Tribune)

Nous avons fait le choix de dévoiler le rôle de l’un d’eux, n’en déplaise à son tempérament de femme discrète mais qui joue un rôle clé dans le dispositif de Felix Tshisekedi.

En analysant les faits depuis quelques mois, et surtout quand on prend pour repère le début du malaise entre les forces coalisées, on peut de fil en aiguille obtenir un tracé fort du rôle que joue la députée nationale de l’UDPS Eugénie Tshiela Compton auprès du président Tshisekedi.

L’efficacité d’un politique n’est pas une donnée spontanée, c’est une construction patiente qui passe par le partage des faits et qui aboutit au partage des idées et enfin à la mise en place d’une vision commune.

Eugénie Tshiela, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a suivi un parcours qui peut expliquer cette capacité qu’elle possède d’anticiper sur les évènements et de passer aujourd’hui pour l’une des stratèges dans le carré du chef de l’Etat.

Elle a joué un rôle-clé dans le changement actuel de la majorité. Un rôle difficile de séduire les élus à adhérer au schéma de Félix Tshisekedi. discrète, Eugénie Tshiela est très efficace dans le travail de fond. Dans les coulisses, elle sait pêcher les gros poissons. Si son président ai Jean-Marc Kabund était en première ligne au front.

Ayant choisi de mener un combat non violent et ce depuis la lettre de 52 pages, l’UDPS, par ses pères-fondateurs, a toujours eu des cadre qui font face à des régimes forts et répressifs.

C’est en femme rompue à la stratégie que cette élue du Kasaï Central a réussi à participer à l’élection brillante du ticket de l’Union sacrée au bureau définitif de l’Assemblée nationale, à la surprise générale de l’opposition.

Lire aussi  La preuve du complot contre Kamerhe (Tribune de Georges Tamba)

Aujourd’hui Eugénie Tshiela ne jure que par Felix Tshisekedi et s’est mobilisée pour faire avancer la vision de celui-ci.

Pour s’en convaincre il faut évoquer son rôle dans la réussite de cette bataille depuis le 05 décembre 2020 lors du dépôt des pétitions contre le bureau Mabunda et elle a su tenir toute une journée soit de 10h à 20h .

Il a fallu de la personnalité et de la conviction pour tenir ce moment qui sera d’ailleurs fondateur de la lecture définitive du Président qu’il en était fini de la coalition. Ce jour-là était un défi permanent car le sabotage du pouvoir était évident, il fallait livrer bataille pour déboulonner la majorité parlementaire de l’ancien régime de Joseph Kabila.

Avec son esprit UDPS, Eugénie Tshiela Compton affichait toujours un optimisme débordant malgré la mauvaise campagne amorcée par les saboteurs de Félix Tshisekedi. Pendant la campagne, elle a fait passer avant tout le profil très séducteur des candidats de l’Union sacrée.

Depuis Genval avec le Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba, Eugénie Tshiela a été toujours une battante. Elle n’a jamais lâché prise. Elle-même ne voyait pas son ticket perdre. Elle avait vu ses collègues députés mordre mieux à la vision du président Tshisekedi qu’elle a prêché avec brio. Avec le nouveau bureau élu, cette élue de Kananga compte sur l’intérêt du peuple congolais.

Désormais, Félix Tshisekedi, libéré de ses anciens alliés, s’est constitué une nouvelle majorité confortable au Parlement.

Sur cette même ligne des élus guerriers de Félix Tshisekedi, nous retrouvons Léon Mubikayi/ président du groupe parlementaire UDPS sans oublier les députés Tony mwaba, André Mbata, Freddy Tshibangu, Augustin Mulumba, Ntumba Bintu, André Kamuanga, Anaclet Kabeya, Munia Bon soleil et Freddy Musambya.

S. Mukendi/analyste

Lire aussi

Les plus populaires