Haut-Katanga/Agriculture : 4800 tonnes de maïs déjà récoltés par le gouvernement Kyabula pour assurer l’autosuffisance alimentaire

 

Pour mettre fin aux importations et aboutir à l’autosuffisance alimentaire, l’actuel gouverneur du Haut-Katanga, après son arrivée, avait jugé bon d’organiser une table ronde avec les coopératives agricoles dans le but de subventionner les agriculteurs pour la production de maïs dans la province. Ainsi, une campagne agricole a été lancée avec une projection de 15000 hectares pour la période de 2019-2020.

Pour la période 2019-2020, 15.000 hectares de maïs ont été cultivés. A ce jour, grâce à la création des villages agricoles dans différents territoires, 4800 tonnes de maïs ont déjà été récoltés dont 2200 tonnes moulues. Ces maïs sont cultivés dans les villages agricoles Mambongo et Kapolowe gare dans le territoire de Kambove. Il y’a également Mwaiseni, deuxième plus grand village agricole du Haut-Katanga après celui de Mangombo, etc.

Pour cette année 2021, 20.000 hectares des terres arables sont en train d’être cultivés. L’idée c’est d’atteindre une production de 100.000 tonnes afin de réduire la dépendance extérieure pour la farine de maïs.


Selon le constat fait par le reporter du média non-aligné, les maïs produits sont stockés dans des entrepôts réquisitionnés par le gouvernement Kyabula. A la minoterie Go Congo au quartier industriel à Lubumbashi, les maïs gouvernement provincial sont stockés dans deux silos d’une capacité de 40 tonnes chacun, avant la mouture.

« les maïs qui quittent les silos, vont directement à la minoterie pour la mouture », a précisé le chef du dépôt Fransico Mota qui explique que « nous avons actuellement reçu dans nos dépôts 2.200 tonnes de maïs sur un total de 4.800 en provenance de la province que nous allons moudre pour fournir environ 7.500 sacs des farines tous les mois pour la province ».

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« C’est juste un problème de bonne volonté et bonnes personnes. L’idée est de réduire sensiblement les importations. L’idée générale c’est d’aboutir à l’autosuffisance alimentaire dans 5 ans », a expliqué Thierry Magoma, ministre provincial de l’économie.

Après l’étape de transformation, la farine Haut-Katanga sera bientôt vendue à un prix accessible : 20.000 francs congolais.
« La province n’a pas pour rôle de faire des bénéfices. Elle ne se substitue pas non plus aux opérateurs économiques. Le souci dans cette opération, c’est de vendre la farine à moindre prix. Elle ne sera pas vendue seulement ici, nous allons exporter vers Kolwezi, Mbuji-Mayi, Kananga. Nous ne pouvons pas dire que nous allons arrêter avec les importations, c’est utopique. Nous nous battons pour produire localement et diminuer cette dépendance extérieure », a déclaré Thierry Magoma.

Il y’a quelques mois, le maïs était importé soit de la Zambie, soit de l’Afrique du sud. Mais grâce à cette politique mise en place aujourd’hui par Kyabula Katwe, l’importation de maïs a diminué. Le gouvernement Kyabula subventionne les agriculteurs à 100% et récupèrent 30% de la production à la récolte.

« Nous remettons 11 sacs de maïs de 50 Kg pour récupérer 16 sacs à la récolte, et après 3 ans, l’agriculteur devient indépendant. Nous remettons également des intrants : NPK et URÉE. Un sac de semence par hectare. 50 motos ont été mises à la disposition des agriculteurs (…). Ce qui coûte au gouvernement provincial, 5 à 6 millions USD par an », a souligné Aerts Joseph Kayumba, ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage.

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Grâce aux efforts consentis par le gouvernement du Haut-Katanga pour assurer l’autosuffisance alimentaire, « il n’y a plus de pénurie ».
« Or, au mois de février et mars de chaque année, la crise frappait la province, et pour avoir la farine de maïs, c’était la bagarre. Il y a deux ans, le sac de farine de maïs était vendu à 80.000 voire 100.000 francs congolais. Débordée par les demandes, la Zambie fermait ses frontières », a expliqué Jean Luc Kapend, activiste pro démocratie.

A en croire Jacques Kyabula, « l’enjeu consiste à augmenter la sécurité alimentaire en garantissant à chaque ménage un accès réel à une quantité suffisante d’aliments pour tous ses membres et en lui donnant l’assurance que cet accès sera maintenu ».

Il sied de noter que les milliers de tonnes de maïs produits dans le Haut-Katanga, sont les résultats d’un travail manuel. C’est ainsi que les agriculteurs demandent au gouvernement de mettre à leur disposition des tracteurs afin d’accroître la production.
« Si le gouvernement met à la disposition des agriculteurs des tracteurs, il y’aura plus que ça », a plaidé Sylvain Kitenge, ingénieur agronome trouvé au village agricole Mwaiseni à Sakania.

Jeff Kaleb

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