Les grands signaux se font attendre à l’hôtel de ville de Kinshasa, près de deux ans après l’élection de Gentiny Ngobila au gouvernorat de la capitale. Actuellement, selon les statistiques officielles, 80% de routes secondaires sont en état de délabrement très avancé et n’attendent que la réhabilitation de la part des gestionnaires de la métropole congolaise alors que le Gouvernement central s’occupe des grandes artères.
Élu le 10 avril 2019 par les députés provinciaux, Gentiny Ngobila tarde à mettre sur pied un programme urgent de réhabilitation de certaines artères principales de la ville de Kinshasa dont l’état de délabrement est fort remarquable. En deux ans, l’ancien gouverneur de la province du Maï-Ndombe s’est juste contenté de réhabiliter la grande avenue Elengesa qui traverse au total six communes, à savoir : Kalamu, Makala, Ngiri-Ngiri, Mont Ngafula, Selembao et Bumbu. Route dont 4 des 6 kilomètres sont déjà réhabilités.
Après l’échec cuissant de l’ « opération Kinshasa bopeto » lancé le 19 octobre 2019 à Bandalungwa en présence du chef de l’État, Gentiny Ngobila tâtonne et a du mal à apporter une réponse positive aux préoccupations des Kinois sur le plan infrastructurel. Et pourtant, avant lui, des études ont été menées par des organisations privées visant à désengorger Kinshasa et les résolutions prises n’attendent que l’application.
Ainsi dit, le gouverneur de Kinshasa est appelé à quitter le folklore pour affronter les vrais problèmes auxquels ses administrés sont confrontés. Les embouteillages actuels dans les principales artères corroborent la thèse selon laquelle les routes secondaires ne répondent pas aux normes susceptibles de leur permettre de jouer leur rôle de désengorgeur.
Dans la commune de Ngaliema, les avenues Malweka et Don Bosco, qui reliaient les quartiers UPN, Pompage, Sanga Mamba et Bumba, à Kalamu, les avenues Bongolo et Victoire, à Lingwala l’avenue des Huileries, à N’Djili la première entrée…sont détruites depuis plusieurs années. Les usagers s’en plaignent et déplorent le mauvais etat perturbant le transport urbain. Certains chauffeurs n’hésitent pas à changer d’itinéraires en vue de protéger leurs engins roulants.
Rachidi Mabandu