Affaire Kalev : contradictions entre l’ancien patron de l’ANR et sa famille biologique, une mise en scène mal organisée

 

L’ancien administrateur de l’Agence nationale des renseignements (ANR) Kalev Mutundo est pourchassé, depuis le jeudi 11 mars, par un avis de recherche émis contre lui par le Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Et depuis lors, le « super flic » sous Kabila est porté disparu. Mais là où le bas blesse, c’est la mauvaise organisation de la scène de sa disparition.

D’abord, Kalev Mutondo a lancé une « fausse alerte » le jeudi 11 mars même, sur le fait que « ma résidence est encerclée depuis 3h30′ par des policiers lourdement armés. C’est également la résidence de ma fille qui est députée nationale », avant de poursuivre quelques minutes après que « toutes les trois jeeps avec des policiers, viennent de quitter. ils sont partis. »

Bizarrement, sa famille biologique qui demande l’annulation de l’avis de recherche émis contre lui, affirme que c’est plutôt depuis le mercredi 10 mars, autour de 23 heures que l’homme fort au temps du Président de la République honoraire avait quitté précipitamment la maison pour une destination inconnue.


Comment expliquer cette contradiction entre Kalev Mutondo et sa propre famille biologique ? Décidément, l’ex numéro 1 de l’ANR qui voit le ciel s’assombrir, se trouve tellement dans une situation très inconfortable qu’il n’a même pas pu bien organisé son « scénario entaché de plusieurs irrégularités ».

Aussi, dans un communiqué de presse émis le 13 mars dernier, sa famille biologique a eu le culot d’affirmer que Kalev Mutondo, « respectueux des lois de la République, a toujours coopéré avec la justice de son pays ». Allégation qui contraste clairement avec la réalité. A deux invitations du Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, Kalev Mutondo ne s’y était jamais rendu jusqu’à ce qu’il se trouve actuellement en cavale.

L’heure du déclin semble sonné pour l’ancien tout puissant du régime Kabila qui devra, à tout prix, subir la rigueur de la justice. Celui qui ne se reproche de rien, n’a aucune raison de chercher à s’échapper de la justice. Si Kalev Mutondo se trouve en fuite aujourd’hui, tout semble affirmé son implication dans les faits lui reprochés à travers plus de dix plaintes.

Patrick Nguwo

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