La présence massive des sujets chinois et leurs engins dans les carrières d’or à Mambasa, dans la province de l’Ituri, continue à faire réagir. Le Comité d’Exploitation des Huiles Végétales, CEHV, une organisation syndicale basée à Mambasa monte au créneau et appelle au respect des textes régissant ce domaine.
Dans une lettre adressée à l’administrateur du territoire de Mambasa, ce comité indique avoir enregistré plusieurs plaintes venant des agriculteurs dont les champs ont été détruits suite à cette activité minière. Des plaintes qui demeurent sans suite après leur introduction.
« (…) Depuis plus de 3 mois, plusieurs plaintes des victimes de la destruction des cultures (…) par les sociétés chinoises partenaires des coopératives congolaises ont été adressées aux autorités (…) mais en vain. Et ces malheureux paysans continuent à jaillir beaucoup de larmes (…) », écrit Félicien Mateso, président du CEHV.
Cette organisation qui dénonce « le non-respect des droits de l’homme, la négligence et la marginalisation des agriculteurs » ainsi que le « non-respect du code minier », accuse également l’organisation internationale « Agence Adventiste de Développement et de l’Aide Humanitaire », ADRA, d’avoir « causé la destruction de cultures pérennes et vivrières » lors de l’ouverture des routes de desserte agricole à Mambasa « sans avoir associé les agriculteurs ».
Face à ce tableau sombre, le CEHV qui dit avoir dénombré les étendues de forêts et de cultures détruites suite à cette exploitation, appelle les sociétés chinoises partenaires des coopératives congolaises au « respect des textes et les lois congolaises. Cette organisation syndicale promet de rendre public d’ici quelques jours son rapport sur l’état de lieux des destructions consécutives.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa