Conférence-débat Bansomi/UDPS : Les femmes édifiées pour booster leur société ralentie par la Covid-19

 

C’est dans le cadre de la commémoration du mois de la femme que le mouvement Bansomi de l’Unoin pour la Démocratie et le Progrès Social, a organisé une conférence-débat à l’intention des femmes à Kinshasa. Assises auxquelles ont été conviées les femmes de différentes couches de la société.

« L’attitude de la femme congolaise face à une société ralentie par l’avènement de la crise sanitaire de la Covid-19 », c’est autour de ce thème que les femmes ont réfléchi pour relever tous les défis qui s’imposent dans leur société à l’ère du Coronavirus qui a montré ses biceps en RDC dans plusieurs secteurs de la vie.

Dans son mot de circonstance, Huguette Manay, membre du mouvement Bansomi, a souligné que « le thème de la conférence sur la femme congolaise organisée ce jour par Bansomi, cadre parfaitement avec le défi mondial et verra la participation des femmes leaders œuvrant dans différentes sphères de la vie.


Après ce discours, place aux trois panels avec chacun un sous-thème. Dans le premier qui portait sur le « leadership et l’entrepreneuriat de la femme face à la période post-covid », Lisette Kabanga, femme entrepreneure, a outillé les femmes sur des aspects incontournables pour oeuvrer efficacement dans le domaine d’entrepreneuriat.

« On ne peut pas parler entrepreneuriat sans créer une entreprise. On ne peut pas parler entrepreneuriat sans sans avoir un plan d’affaire. L’entrepreneuriat, c’est notamment la créativité, la rigueur, la volonté, le courage, l’abnégation, l’organisation, beaucoup d’humilité, la justice et la liberté ainsi que l’absence de la routine », a fait savoir cette femme leader, avant de poursuivre : « le lien entre les deux concepts devient évident. Une femme entrepreneure est une femme leader. La combinaison du leadership et de l’entrepreneuriat ne peut se conjuguer au féminin sans en dégager des valeurs ajoutées. Elle a la capacité d’exprimer ses sentiments et d’affirmer ses droits tout en respectant les sentiments et les droits des autres ».

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La parité ne doit pas que rester un discours

« Souvent, nous sommes accompagnatrices des hommes. Ce n’est pas mauvais. Mais nous-mêmes nous devons aussi nous impliquer pour avoir une place de choix dans les instances de prise de décision au pays. Il s’agit là de notre pays, il nous appartient à tous. La parité ne doit pas que rester un discours. Ça doit être effectif, » c’est en ce terme que s’est exprimée Esther Kasukulu, Vice-présidente de la ligue des femmes de l’UDPS, qui a fait son intervention au deuxième panel axé sur « l’implication de la femme dans la gestion de la respublica. »

Elle s’est indignée notamment sur le fait qu’à la course présidentielle de 2018, une seule femme était en compétition parmi plusieurs hommes. Aussi, elle fait remarquer qu’au parlement, les femmes ne sont représentées qu’à 10%. « Cette situation se justifie par le fait que les femmes n’aiment pas accepter le leadership des autres femmes. Cette situation doit changer ! » affirme Kasukulu d’un ton ferme.

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Une autre intervention à ce deuxième panel, c’était celle de Yvette Kalonda, qui travaille à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe. Elleh clame le respect de la parité comme le consacre la constitution de la République. « La constitution elle-même reconnaît la parité. La parité ce n’est pas 30%, ce n’est pas 10%, c’est 50-50, donc les hommes 50%, les femmes aussi 50%. Si vous prenez la constitution dans ses articles 13, 14, 15, on parle de la parité dans l’égalité de chance, et d’opportunité entre congolaises et congolais, dans la solidarité et dans la complémentarité et le partenariat, » a dit cette magistrate.

« Femme et la pandémie à Covid-19 », c’est le thème du troisième et dernier panel au cours duquel Dr Kakesa Makwis Djeny a déclaré que « la femme est la plus perdante face à la Covid-19. Premièrement, parce qu’elle est exposée de par la profession de personnel soignant. Deuxièmement, elles travaillent dans le secteur informel ». C’est pourquoi elle a lancé un appel « aux organisations qui s’occupent de droits des femmes, des ONG, des proches des autorités. Nous devons voir, puisque contraintes de vivre avec la Covid-19, comment développer des politiques fortes pour que la femme continue à vivre comme avant la Covid-19 ».

Patrick Nguwo

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