Tout va mal à la Régie des voies fluviales (RVF). L’entreprise de l’État serait prise en otage par les cadres du Parti lumumbiste unifié (PALU), parti auquel appartient Ruphin Ngomper Ilunga, le Directeur général a.i à la tête de la société depuis bientôt dix ans, dénoncent les agents contactés par ACTU7.CD.
Ruphin Ngomper Ilunga, qui « chercherait à être reconduit espérant à la naïveté de la part de Félix Tshisekedi, a pourtant un bilan largement négatif si pas catastrophique ». Un tableau sombre qui énerve les employés à voir ce mandataire public à la tête de la RVF. « 10 mois d’arriérés de salaires, rop des détournement au sein de l’entreprise… », mégestion tant décriée par les agents sans trouver un écho favorable. Le syndicat n’existant que de nom, confirme le personnel de la RVF.
Le syndicat qualifié tantôt de « corrompu » n’existe pas à la RVF que « si agent ose plaider pour le salaire, automatiquement il a une mise à pied de 15 jours », apprend-t-on. Plus personne qui peut plaider pour la cause des agents à la merci de leurs « bourreaux ». Un vrai « no manlands » d’autant plus que les autorités compétentes font sourde d’oreille aux cris de détresse des employés de la RVF.
ABANDON DES BALISEURS
La mégestion qui caractérise la RVF se résume par un laisser-aller dans la gestion du patrimoine. Des fins limiers abordés par le « média non-aligné » attestent qu’un baliseur Kauka se trouverait en mission vers Businga (Équateur) bientôt 9 mois. L’équipage serait sans argent ni nourriture. « Avant le départ du baliseur, l’argent que chaque agents devrait percevoir a été divisé par deux par les directeurs. Si tu refuses, tu ne seras plus partie de la mission à bord d’un baliseur », raconte-t-on dans les milieux des employés.
Un autre baliseur Lomela est actuellement vers la rivière Lubilange (Sankuru) pour le compte du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) à l’initiative de la Présidence de la République. « Avant la mission, les membres de l’équipage à bord ont subi le même traitement de la part des dirigeants de la RVF : prime divisée par deux. « Une partie réservée obligatoirement aux directeurs et le Directeur général Ruphin Ngomper », confient les agents.
« Où vont les taxes de navigation que la RVF a ainsi récoltées ? Où est parti l’argent financé par l’Union européenne ? Où s’en va l’argent du slip way ? », les agents de la RVF ne cessent de s’interroger. Seul le comité Ngomper est mieux placé pour apporter des éclaircissements aux nombreuses préoccupations des agents déterminés à aller jusqu’au bout. Les 95.000 fc de l’acompte sur salaire du mois d’avril dernièrement versés ne les démobilise pas.
Rachidi Mabandu