Des gardes rapprochés du Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans la province de l’Équateur ont été surpris parmi les « kuluna ». Dotés des munitions et armes à feu, ces bandits de grand chemin ont été interpellés grâce à la perspicacité du gouverneur Bobo Boloko Bolumbu. Ces malfrats et leurs armes ont été présentés à la population du chef-lieu de la province au cours d’une cérémonie organisée en présence des différentes autorités provinciales en charge de la sécurité.
Interrogés, ces kuluna affirment être alimentés par des hauts responsables de la PNC pour semer la terreur dans la ville. Surprise d’apprendre la nouvelle, la population de Mbandaka ne mise qu’au départ inconditionnel de ce commissaire principal de la PNC.
« Au lieu de sécuriser les personnes et leurs biens, ce commissaire provincial s’est illustré dans les coups-bas des acteurs politiques mal intentionnés », s’inquiète la population présente à cette cérémonie.
Le gouverneur de la province de l’Équateur se dit déçu par « le comportement criminel du Commissaire Provincial PNC ». Bobo Boloko regrette que son collaborateur de taille se retrouve dans la criminalité plutôt que dans l’accomplissement des missions lui assignées par la loi et le gouvernement de la République.
L’autorité provinciale a simplement levé l’option de laisser ces Kuluna et leur commanditaire à la disposition de la justice.
« En cas de condamnation, la prison d’Angenga est leur destination. Tandis que le commanditaire, lui, doit quitter la province de l’Equateur pour Kinshasa. Il y a urgence », a martelé Bobo Boloko, avant d’ajouter, « depuis l’arrivée du Commissaire provincial de la PNC incriminé, la ville de Mbandaka est toujours en proie à l’insécurité. Les hommes en mains armées braquent nuit et jour la population, tuent et causent des victimes énormes. Jusqu’à perforer nuitamment, par balle réelle, le cabinet du gouverneur de province. Et si, par hasard, Bobo Boloko était encore à son cabinet », rapportent les membres du gouvernorat. L’actuel commissaire de la Police de l’Équateur est ainsi déclaré personae non gratta.
A Mbandaka, apprend-t-on, la passivité de la police étonnait plus d’un observateur. Très souvent, certains évoquaient le manque de moyens, mais de temps en temps, le gouvernement provincial disposait des moyens, principalement, en termes de carburant pour les patrouilles.
« Le Gouvernement central intervient aussi conséquemment. C’est seulement l’incompétence du Commissaire provincial de la Police et son intention de nuire à la population au profit de certains acteurs politiques en mal de positionnement », affirme le gouverneur.
Rachidi Mabandu