Kinshasa : Échec total de la marche contre le RAM

Échec total. C’est du moins ce qu’on peut dire du bilan de la marche projeté à travers la République par des anti-taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) pourtant initiée par le Gouvernement à travers l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARTPC) et le ministère des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information (PT-NTIC). Un désintéressement total des Congolais à l’appel des organisateurs qui contraste avec la forte mobilisation observée sur les réseaux sociaux depuis deux jours.

Aucune province n’a suivi le mot d’ordre lancé par un groupe des mouvements citoyens pour descendre dans la rue en protestation de la taxe RAM. A Kinshasa la capitale, seuls un dizaine des jeunes ont tenté de manifester en vain sur la Rond-point Huileries. Ladite marche, pourtant pas reconnue par l’hôtel de ville, a été vite étouffée dans l’oeuf par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) déployée pour la circonstance.

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Il ne s’agissait pas d’une répression brutale de la part des forces de l’ordre contrairement à ce que racontent des mauvaises langues. Bien au contraire, les hommes de Général Kasongo ont réagit en professionnalisme en interdisant à ces jeunes à manifester publiquement dans le cadre d’une marche pas autorisé par les autorités urbaines. Quelques récalcitrants ont été interpellés et conduits au Camp Lufungula où ils étaient entendu sur procès verbal avant d’être relâché, apprend-t-on.


Au vu de la situation de ce lundi 3 mai qu’on annonçait pourtant chaotique pour les manifestants anti taxe RAM, tout porte à croire que les Congolais ne sont pas du tout contre le RAM. S’il est vrai que des aléas parfois techniques de la part des sociétés de communication ont fait des victimes parmi les utilisateurs des téléphones mobiles, cette taxe est salvatrice. La RDC, appelée à se développer, ne peut que compter avant tout par ses propres moyens pour se donner les moyens de sa politique.

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Combien sont-ils les étudiants des universités et autres instituts supérieurs bénéficieront-ils le wifi dans quelques jours ? . « On ne fait pas de l’omelette sans casser les oeufs », dit-on. La taxe RAM est peut-être le prix à payer pour que les Congolais obtiennent des changements dans ce secteur de la vie nationale, estime-t-on.

Rachidi Mabandu

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