Dossier Bukanga Lonzo: AFRICOM doit expliquer l’utilisation de USD 232 millions décaissés par l’État congolais (IGF)

 

Le dossier Bukanga Lonzo prend une autre tournure. La société « AFRICOM » doit des explications claires et détaillées sur le montant de deux cent trente-deux millions de dollars américains (USD 232.000.000) décaissés par l’Etat congolais pour l’implantation du projet du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.

L’Inspection générale des finances (IGF) renseigne que deux cent quatre-vingts sept millions cinquante mille huit cent dix-sept point quatre-vingts dix ( USD 287 050 817,91) dont deux cent quatre-vingts cinq millions neuf cent trente-neuf mille six cent vingt-quatre point quatre-vingts sept (USD 285 939 621, 87) du trésor public ainsi qu’un millions cent quinze mille cent quatre-vingts seize point quatre (USD 1 115 196,04) provenant des interventions du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) au titre de déesses d’investissement, d’intrants agricoles et de fonds de roulement, ont été décaissés.

D’après les calculs, cela constitue 3/4 du cout total prévu, explique un rapport de IGF qui précise que ce projet pouvait s’autofinancer à partir de la deuxième année de son existence étant donné que tout a été pris en charge par l’État.

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 » L’État ne devrait donc pas continuer à injecter des fonds surtout que la gestion du parc était opaque « , dit le même rapport.

C’est pour cette raison que les inspecteurs de cette institution demandent à la société « AFRICOM » de justifier un montant de deux cent trente-deux millions cent soixante-trois mille neuf cent trente-six point quatre-vingts dix-sept (USD 232 163 936, 97), question pour eux de s’imprégner du coût réel des équipements, des intrants agricoles et fonds de roulement, étant donné qu’il a été constaté qu’une « sursaturation généralisée ».

« En soustrayant des fonds décaissés par le trésor, le montant de 42 262 749, 74 USD au titre de paiements aux prestataires locaux, 3 523 527, 08 USD au titre de paiements aux différentes institutions pour des frais de missions, lancement de récolte et divers, et celui de 7 989 408, 08 USD payés à la société MIC industries pour l’acquisition de l’équipement UBM, qui n’est pas passé par AFRICOM, il se dégage un montant de 232 163 936,97 USD qu’AFRICOM doit justifier », dit le rapport IGF.

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Créée en 2011 pour gérer les activités d’une quinzaine d’entreprises oeuvrant dans divers domaines, la société de droit Sud-Africain  » AFRICOM » avait signé en février 2014, un contrat de gestion de cinq (5) ans avec l’État congolais, renouvelable sur base de l’évaluation de la performance. Cependant, commentent plusieurs analystes, « rien du concret n’a été fait ».

José Muyaya

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