Des agglomérations du secteur de Ruwenzori en territoire de Beni, au Nord-Kivu, restent sous menace des rebelles ougandais de Forces Démocratiques Alliées (ADF).
Alors que l’armée ne cesse de fournir des efforts pour éradiquer ce phénomène, beaucoup d’entités champêtres ne sont pas fréquentées pour éviter de tomber dans le filet de l’ennemi.
Un habitant de Bulongo, une commune rurale située sur la route Beni-Kasindi, joint par ACTU7.CD ce mardi 25 mai, affirme que beaucoup de citoyens traversent un moment difficile de famine, car d’après lui, tout le monde a peur d’aller aux champs.
“Nous sommes actuellement obligés de rester dans la cité. Entre-temps, nous n’avons pas à manger. Nous faisons toutefois confiance à notre armée qui continue à améliorer la situation, nous en sommes reconnaissants. Peut-être que dans quelques jours, nous allons commencer à fréquenter nos champs”, a dit cet habitant sous couvert d’anonymat.
Par ailleurs, le bourgmestre de Bulongo Kahindo Katembo demande à la population de rester vigilante en cette période. Il recommande notamment à ses administrés de ne pas faire des mouvements intenses au delà de 18 heures 30 minutes locales.
“La population doit continuer à contribuer à la sécurité qui est en train de gagner la place progressivement dans la commune. Surtout ceux qui travaillent très loin de l’entité doivent respecter les heures sécues de 18heures et 18heures. Que chacun puisse être déjà de retour de son travail. Parce que certains commencent à être visibles même à 22heures disant qu’ils viennent du champ. Ceci est anormal et intolérable”, a dit cette autorité communale qui promet annoncer incessamment des décisions pouvant limiter des tapages nocturnes.
Pour rappel, les entités du secteur de Ruwenzori ont été la cible des rebelles ADF dernièrement. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont également infligé de lourdes pertes dans les rangs de ces terroristes.
Christopher Kambale, à Butembo