Le bilan de l’attaque des terroristes ougandais de DAECH-RDC, tôt le matin de ce lundi 31 mai 2021, contre la localité de Boga, chef-lieu de la chefferie de Bahema Boga, au sud du territoire d’Irumu en Ituri, vient de s’alourdir.
Plusieurs sources concordantes contactées par ACTU7.CD renseignent qu’il s’agit d’une attaque généralisée à plusieurs villages dans la zone. Selon les mêmes sources, vingt-six (26) corps sans vie ont été ramassés dans le village Kinyajojo en chefferie de Bahema Boga. Trois (3) autres corps ont été découverts à côté d’un camp des déplacés dans la même zone, ajoutent les mêmes sources.
Dans la chefferie voisine de Banyali Tchabi, c’est vingt-huit corps « découpés à la machette » qui ont été découverts. Il s’agit pour la « plupart des femmes, des enfants et des personnes de troisième âge », renseigne un enseignant de la zone qui alerte le média non-aligné. Plusieurs dégâts matériels importants ont également été enregistrés notamment « l’incendie des maisons, le pillage des boutiques », relate la même source.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour trouver d’éventuels survivants à ce drame ainsi que d’autres corps. On ignore également le nombre des personnes disparues parmi lesquelles des femmes et des enfants.
La Convention pour le Respect des Droits Humains, CRDH, coordination d’Irumu se dit « consternée par ce drame ». Christophe Munyanderu, son coordonnateur, « appelle la population civile à fournir à l’armée les informations en temps réel » afin de « donner la chance aux militaires pour éradiquer et neutraliser complètement » ce mouvement islamique.
Cette organisation non gouvernementale demande au » gouverneur militaire de l’Ituri d’ordonner le lancement des opérations militaires dans les chefferies de Bahema Boga, Banyali Tchabi et Walese Vonkutu en proie à l’insécurité causée par ces terroristes ». D’après la même source, ces rebelles ougandais « ont déjà construit et installé plusieurs bases » dans la région.
La communication officielle ainsi que les dispositions mises en place pour sécuriser les populations meurtries sont très attendues au sein de l’opinion publique iturienne dans un contexte sécuritaire caractérisé par l’état de siège décrété par le Président de la République depuis le 6 mai 2021 en Ituri et au Nord-Kivu, les attentes sont très grandes.
Andy Kambale Matuku