Le mouvement citoyen « Jeunesse en Action » s’indigne du retard que prend le processus électoral de 2023. Au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 5 juin à Kinshasa, il rappelle que « les élections générales surtout présidentielles doivent être
organisées 90 jours avant l’expiration du mandat en cours conformément à l’article 73 de notre Constitution ».
« Forte est notre désolation de constater que jusqu’à ces jours, aucun processus ne
soit entamé. Nous sommes aujourd’hui à moins de deux semaines de la fermeture
de la session de mars au Parlement, la session qui devrait servir aux reformes de la loi électorale, la loi sur la CENI et l’installation des animateurs de cette institutions d’appuis à la démocratie », explique son coordonnateur, Mustapha Kalambayi.
Suite à la lenteur observée, « Jeunes en Action » affirme que « ceci nous fait déjà voir la volonté manifeste de vouloir priver au peuple sa souveraineté conformément à l’article 5 de la Constitution ». Ce mouvement citoyen de la capitale pense que « les gens se donnent dans des débats stériles de la congolité et autres ».
Ainsi, « Jeunes en Action » dénonce « la volonté du pouvoir en place qui court derrière deux objectifs : rester longtemps au pouvoir sans organiser les élections et organiser les élections chaotiques qu’il gagnera à tout prix en commençant par exclure certains candidats potentiels ».
Vu la situation, « Jeunes en Action » alerte les Congolais et leur demande de « ne pas laisser à qui que ce soit son droit le plus légitime qui est de choisir ses dirigeants, soit violé les lois du pays ». Devant la presse, le coordonnateur Mustapha Kalambayi prend en témoins l’opinion nationale et internationale en rappelant que « nous ne permettrons en aucun cas que la Constitution soit violée et nous n’autoriserons même pas un glissement d’une journée ».
« Jeunes en Action » rappelle que « de la même manière que nous avons donné des cartes jaunes et rouges à Joseph Kabila, nous les donnerons aussi aux dirigeants actuels. Nous n’autoriserons plus que le sang des Congolais coule pour réclamer les élections, parce que Félix Tshisekedi est le fruit d’une alternance acquise au prix du sang ». « Jeunes en Action » rappelle, en outre, au Président de la République que « même son prédécesseur, qu’il avait tant critiqué quand il était dans l’opposition, n’avait pas glissé à son premier mandat et n’avait exclu personne ».
Rachidi Mabandu