Le Ministre national des Droits humains Albert Fabrice Pwela est arrivé ce lundi 21 juin 2021 à Kananga au Kasaï-Central en République Démocratique du Congo (RDC) pour organiser le deuil et la réinhumation des restes des corps des victimes du massacre de Tshisuku dans le territoire de Kazumba.
Ce membre du Gouvernement Sama Lukonde affirme avoir été dépêché par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi pour panser les plaies des victimes.
» Le Chef de l’État nous a mandaté pour conjurer le sort. Vous savez qu’il s’est passé des atrocités indescriptibles dans la région du Kasaï. Et ici à Tshisuku, il y a eu des violences qui ont endeuillé beaucoup de familles », a-t-il dit.
Et de poursuivre : » Ainsi, nous venons nettoyer et panser les plaies afin de faire le deuil, car ces familles éplorées attendent ce moment qui marque un tournant décisif pour la mémoire de leurs êtres chers ».
Saisissant l’occasion, la société congolaise pour l’état des droits, tout en félicitant le Chef de l’État pour cette « attention soutenue », exhorte l’auditeur général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à envoyer devant les juridictions compétentes les dossiers emblématiques transmis à son office par l’auditeur militaire supérieur de l’ex province du Kasaï-Occidental.
En mai 2017 au plus fort de l’insurrection de la milice du chef Kamuina Nsapu, un convoi de l’armée avait été attaqué dans la localité de Tshisuku, cent trente (130) kilomètres au Sud-est de Kananga. En représailles, les militaires avaient tué indistinctement plusieurs personnes rassemblées dans un marché. En 2018, l’auditorat militaire de Kananga avec l’appui du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) avait réussi à exhumer dix (10) corps qui ont été formellement identifiés. La cérémonie de réinhumation de ces corps avait été programmée d’abord pour le 4 janvier 2021 avant d’être renvoyée au 17 mai, au 24 mai et finalement pour ce mardi 22 juin.
Jérémie Descon Muambi, à Kananga