Réagissant à la sortie médiatique du Président de la République Démocratique du Congo (RDC) au magazine Jeune Afrique en juin dernier au sujet de son intention de briquer le deuxième mandat, la Société Congolaise pour l’État de Droit (SCED) fait noter que ce mandat doit être tributaire des résultats de la lutte contre l’impunité dans le cadre de l’État de droit qu’il s’est engagé à instaurer.
Ce point de vue a été émis le jeudi 1er juillet 2021 par la cellule d’études de la SCED à Kananga au Kasaï-Central dans une déclaration dont une copie est parvenue à ACTU7.CD.
» La SCED juge cette ambition légitime. Cependant, elle avise que le deuxième mandat à conquérir sera, entre autres, tributaire des résultats de la lutte contre l’impunité, noble engagement qu’il (Président Tshisekedi) a pris dans le cadre de la mise en œuvre de l’État de droit », peut-on lire dans ce document.
Par ailleurs, cette structure chère au bâtonnier honoraire du Kasaï-Central, Dominique Kambala Nkongolo, souligne qu’en observant à mi-chemin le présent mandat du Magistrat suprême de la RDC, la lutte contre l’impunité n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière.
Ceci, selon la SCED, fait suite à beaucoup d’obstacles auxquels fait face le Président Congolais dans son « combat ».
» Elle (SCED) note que plusieurs obstacles s’érigent sur le chemin de ce combat notamment les obstacles constitutionnels constitués par le régime des immunités, la modicité de la ligne de crédit budgétaire allouée au secteur de la justice, l’indépendance de l’appareil judiciaire quotidiennement menacée par les influences négatives de tout genre, le dilemme entre engager les poursuites pénales contre les dignitaires de l’ancien régime et fumer le calumet de paix, les carences criantes en ressources humaines, financières et logistiques dont souffre la justice, l’inexistence d’une politique publique en matière de justice transitionnelle et enfin le dysfonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature », a-t-elle indiqué.
Voilà pourquoi la SCED invite le Chef de l’État « à œuvrer pour relever ces défis qui obstruent la lutte contre l’impunité, s’il désire résolument briquer un second mandat ».
Intervenant dans le magazine Jeune Afrique publié le 29 juin dernier, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi avait révélé son ambition de briquer un second mandat si le peuple lui accordait encore cette chance de concrétiser sa vision.
Jérémie Descon Muambi, à Kananga