CENI : « Le collectif » des mouvements citoyens adhère à la déclaration des chefs des Confessions religieuses et appelle à un consensus dans le choix du successeur de Nangaa

 

« Le collectif » des mouvements citoyens adhère « totalement » à la déclaration des chefs des Confessions religieuses, faite à l’issue de leur réunion vendredi 23 juillet 2021 à Kinshasa, dénonçant ainsi des intimidations et pressions exercées sur « les pères spirituels » concernant la désignation de nouveaux animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans une déclaration ce samedi 24 juillet à la presse, ces mouvements citoyens regrettent que le processus pour lequel travaillent les chefs des confessions religieuses n’est pas du tout transparent. Allusion faite à la réforme de la loi sur la CENI qui a été « dénaturée » par l’Assemblée Nationale dans son examen.

« (…) Ce processus pour nous n’est pas assez crédible. La réforme de la loi sur la CENI a été biaisée. La loi Lutundula a été presque dénaturée par les députés nationaux. On a formaté cette loi sur le modèle UDPS pour permettre au régime actuel de contrôler totalement la CENI. La société civile dont les mouvements citoyens souhaitait la dépolitisation de la CENI, malheureusement avec la loi réformée, nous notons plutôt la surpolisation de la CENI », déplorent ces mouvements.

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Ces structures soutiennent « sans faille » la position exprimée par les chefs des Confessions religieuses dans leur déclaration et dénoncent des intimidations dont sont aussi victimes des activistes pro-démocratie.


« Nous adhérons à la dénonciation de nos pères spirituels, à qui nous faisons totalement confiance. Ce sont nos pasteurs et lorsqu’ils disent quelque chose, nous croyons parce que nous savons le niveau de leur probité. Même nous des mouvements citoyens (société civile), nous subissons des pressions parce que nous ne voulons pas adhérer à tel ou tel autre schéma qui va à l’encontre des intérêts de la République et qui puisse garantir un processus apaisé, crédible et transparent », dénoncent-ils.

Avant de renchérir : « Cette dénonciation est un rappel à l’ordre. Nous serons prêts à nous rallier avec nos pères spirituels pour porter plainte et dénoncer ceux qui nous intimident auprès de hautes instances judiciaires internationales, voire auprès du Conseil de Sécurité des Nations-Unies ».

À les écouter, ils font sien l’appel au consensus qui « doit caractériser le choix du successeur de Corneille Nangaa ».

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« Le président qui doit être issu d’un consensus national autour de nos pères spirituels, soit de nos 8 confessions religieuses », souhaite cette frange de la société civile.

Profil du prochain président de la CENI

« Probité morale incontestable, charisme et leadership convaincant, franc et honnête… », C’est en substance le profil dressé par ce collectif du futur président de la CENI.

Ces mouvements promettent de dévoiler son nom dans les jours qui viennent.

« (…) Il a un nom, mais ce n’est pas le moment de nous lancer dans la campagne pour ou contre un candidat. Nous voudrions celui-là dont plusieurs Confessions religieuses en parlent déjà, celui-là qui sera capable de proclamer rien que les résultats issus des urnes », concluent t-ils.

Le processus de la désignation du successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI a atteint son dernier virage. Les Confessions religieuses vont bientôt trouver « l’oiseau rare » qui conduira la RDC (République Démocratique du Congo) aux élections de 2023, premier cycle sous Tshisekedi sur les trois qu’à connu le pays.

Josué Mfutila

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