Enfin, les députés nationaux élus de la ville de Kinshasa ont fini par hausser le ton contre la gestion du gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka. Ils ont, pour ce faire fait une déclaration lue par Jean-Marc Kabund de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) au Palais du peuple. « La ville n’est pas gouvernée… Il y a absence totale de l’autorité de l’Etat… », ont-ils reconnu dressant un « bilan sombre » de la gestion de l’autorité urbaine de la capitale.
Entant qu’élus du peuple, « nous ne pouvons continuer à vivre cette situation et rester là pour ne rien faire. Nous sommes tous victimes de cette situation. En ce moment, les responsabilités sont établies et partagées », ont fait savoir ces élus nationaux par la voix du 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Ce caucus des députés nationaux reconnait que « Kinshasa est confrontée à plusieurs difficultés en ce moment notamment sur le plan de la salubrité, les embouteillages…. ».
Dans la foulée, les élus de la capitale constatent « les constructions anarchiques sur les lits des rivières et même sur des chaussées ». Ils ont également fait allusion à l’insécurité criante dans la ville de Kinshasa avec le phénomène Kuluna et phénomène enlèvement. Autre mal qui ronge la métropole congolaise, le caucus des députés nationaux de Kinshasa ont fait allusion au « réseau maffieux constitué des juges et magistrats qui ravissent des parcelles ou des propriétés immobilières des individus avec des faux jugements ».
Jean-Marc Kabund estime qu’ « il est temps d’agir chacun en ce qui le concerne même si les responsabilités sont établies et partagées ». Un cris d’alarme tardif de ces élus. La ville de Kinshasa, personne ne l’ignore, est victime d’une mégestion notoire consécutive au choix du gouverneur porté à la tête de la ville par les députés provinciaux voilà plus de deux ans, souligne un analyste.
Pour le commun des Kinois, les députés nationaux ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin. Il ne suffit pas seulement de lancer un cri d’alerte pour que les choses changent. Mais faudrait-il saisir les autorités compétentes par des voies légales et autorisées pour obtenir le résultat escompté.
Rachidi Mabandu