« Le temps est venu de faire confiance à la jeunesse », voilà ce qu’on peut retenir de l’adresse à la presse, ce mercredi 15 septembre 2021, de Rabbi Nkulambe Mola, lors de l’annonce de sa candidature au poste de Vice-gouverneur de la ville province de Kinshasa.
Dans l’une des salle du Centre d’Études Pour l’Action Sociale (CEPAS) où il a échangé avec les chevaliers de la plume, cet acteur politique qui dit se présenter comme un indépendant à cette élection, affirme partir du constat selon lequel la jeunesse est sous représentée dans les instances de prise de décision. Et, par conséquent, cette dernière, dans la plus part de cas, est « exclue ou ignorée comme potentiel candidat aux postes décisionnels ».
« Les jeunes sont systématiquement marginalisés en raison de leur jeune âge, des possibilités limitées et du manque conséquent d’expérience. Tout comme plus de participation féminine en politique profite à l’ensemble de la société, la présence des jeunes dans les postes de décision profite à tous les citoyens et pas uniquement aux jeunes », a lancé cet ancien sociétaire du Front Commun pour le Congo (FCC).
Ayant constaté un « grand désordre » dans plusieurs secteurs de la vie de la capitale, Rabbi Nkulambe Mola pense qu’ « il est temps que cela change vraiment ».
« Le temps est venu de faire confiance à la jeunesse. Raison pour laquelle, attaché depuis mon enfance à l’engagement citoyen, je rêve d’un véritable changement au profit de tous, un changement où les mots se transforment en actes », rassure-t-il à l’intention, d’une part, de la population kinoise et, d’autre part, à ses électeurs, les députés provinciaux.
Cet ancien membre du Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC) croit dur comme fer que « notre dynamisme au sein de la société civile, à travers une lutte musclée et patriotique, est notre leitmotiv pour amener ce combat à l’intérieur des institutions de Gouvernance ».
Mais quel sera son apport au sein de l’Exécutif provincial de Kinshasa ? À cette question lui posée par ACTU7.CD, le candidat au poste de Vice-gouverneur s’est voulu plus que rassurant.
« Je suis le candidat de la jeunesse. Avant de me mettre ici devant vous pour annoncer cette candidature, il faut savoir que j’étais avec les jeunes, ils m’ont remis quelques propositions. Et moi aussi personnellement étant jeune, ambitieux, ayant des capacités, j’ai aussi des projets pour le développement de cette ville province. Je serai comme un conseiller du Gouverneur. J’apporterai mes propositions au Gouverneur de la ville province de Kinshasa, parce que c’est lui qui est le sommet », a-t-il lancé.
Avant de poursuivre : « Il faut retenir qu’il y a plusieurs piliers que je vais présenter aux députés provinciaux. Et c’est à eux d’apprécier ».
À la question de savoir ce qu’il pensait de la gestion du Gouverneur de Kinshasa Gentiny Ngobila, Nkulambe Mola parle d’un bilan quand-même abordable.
« Ce (le bilan de Gentiny Ngobila) n’est pas du tout négatif, ce n’est pas du tout positif, mais c’est quand-même abordable (…) », dit-il.
Il reconnaît tout de même qu’ « il y a des couacs. Mais il faut retenir qu’en tant que candidat vice-gouverneur, je devrai apporter un plus à ce Gouverneur. Le Gouverneur Gentiny Ngobila a besoin de l’aide de la population et d’un bon adjoint ».
Kinshasa est concernée par les élections des Gouverneurs ou Vice-gouverneurs de quatorze (14) provinces où il y a eu destitution des responsables des Exécutifs provinciaux. Élections qui attendent la publication du calendrier par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui, elle aussi, attend du Gouvernement Central des moyens conséquents pour ce faire.
Néron Mbungu, jadis vice-gouverneur de la ville province de Kinshasa a été destitué le samedi 10 avril 2021 par trente-trois (33) sur trente-cinq (35) députés provinciaux au cours d’une plénière devant statuer sur la motion de défiance initiée contre lui. Ces détracteurs lui reprochaient notamment d’avoir tenu des propos « dénigrant et irrespectueux » à l’égard de l’organe délibérant de la province.
Mbungu Mbungu avait déclaré, lors d’une émission télévisée, que les élus provinciaux étaient sous les ordres de l’Exécutif provincial.
Patrick Nguwo