L’Assemblée provinciale du Kasaï-Central a ouvert, ce jeudi 30 septembre 2021 à Kananga, sa session ordinaire essentiellement budgétaire, en présence du représentant du gouverneur intérimaire et de trois (3) élus nationaux en mission de service dans cette partie de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans son allocution, le président de l’organe délibérant Patrice Aimé Sessanga a imploré le pardon de tout le monde qui a été offensé par son comportement pendant la session de mars dernier.
» L’assemblée provinciale que nous constituons d’abord en notre qualité du représentant du peuple, en celle des notables de l’espace Centre-Kasaïen est aussi une famille. Jamais il ne manque dans une famille de moments de tumulte ou d’agitation, parfois de commérages…tout cela est inhérent à toute société humaine », explique-t-il.
Et de poursuivre : » Mais la grandeur des hommes se mesure à leur capacité de dépassement et de se situer au dessus des problèmes et non en dessous pour les résoudre. C’est pourquoi j’ai choisi de placer notre séance de ce jour sous le signe du pardon pour appeler les esprits à regarder ensemble les vrais défis du Kasaï-Central et en assurer la défense des intérêts réels de nos populations ».
C’est ainsi que le numéro 1 de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central demande pardon à ses collègues.
» Ainsi, en exhortation de ma foi, de mes convictions, de mes croyances chrétiennes, j’adresse à chacun d’entre nous et à vous tous qui se serez sentis offensés par mon geste, mon acte ou mon propos de me pardonner », s’est-il excusé.
La session de mars dernier était caractérisée par plusieurs tensions au sein de l’organe délibérant du Kasaï-Central autour notamment de trente-trois millions (33.000.000) de franc congolais destinés aux représentants du peuple par l’Exécutif provincial. Certains d’entre les élus accusaient le président de cette institution d’avoir détourné ces fonds. Chose que Sessanga rejetait en bloc et lui avait poussé même à annoncer sa démission dès la rentrée parlementaire soit à cette session ordinaire de septembre.
Jérémie Descon Muambi, à Kananga