L’UNC de Kamerhe rejoint Martin Fayulu : « L’État de siège est un échec. Il faut le réévaluer »

 

Le camp de ceux qui s’opposent à l’État de siège décrété par le Président de la République dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ne fait que grossir. Le dernier en date n’est autre que Billy Kambale. Le secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti de Vital Kamerhe sort du silence.

« L’Etat de siège est un échec, il faut le réévaluer », écrit Billy Kambale dans un tweet posté le lundi 11 octobre dans la soirée. Il estime qu’ « il n’est jamais tard ». Ce bras droit de Vital Kamerhe, l’allier de Félix Tshisekedi, affirme que « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». « Je sais que tout leader Nande qui s’oppose au génocide des Nandes est toujours associé aux ADF. Ça ne sert à rien de créer des petits frères artificiels », explique le secrétaire général de l’UNC.

La prise de position de cette voix autorisée du parti de Vital Kamerhe surprend plus d’un observateur. Et pour cause, elle rejoint le point de vue de l’opposition. Martin Fayulu Madidi est revenu le samedi 9 octobre, à l’occasion du meeting de Lamuka, sur la question de l’état de siège décrété depuis le 6 mai dernier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Lire aussi  RDC : Un mouvement de l'UDPS dénonce les démarches entreprises par les députés pour que les magistrats soient élus par le parlement

Le nouveau coordonnateur de Lamuka dit noter un échec dans les opérations et appelle vivement au retour à une administration civile, question, selon lui, de laisser l’armée faire le travail pour lequel elle est appelée à accomplir. « En 2013, les FARDC ont chassé les M23 (…). Mais pourquoi ne peuvent-ils pas mettre nos militaires dans de bonnes conditions pour aller au front ? (…) Cet état de siège n’est pas vrai. En réalité, ils sont en train de chercher comment ils vont voler nos ressources naturelles. Et nous, nous n’allons pas l’accepter (…) Ils ont fabriqué des usines sur place pour travailler l’or et le coltan du Congo », avait expliqué le président de l’ECIDE.

Rachidi Mabandu

Lire aussi

Les plus populaires