Une nouvelle histoire d’amour vient de démarrer sous le ciel du régime Tshisekedi. L’on pourrait s’en doutait un moment, mais c’est vrai, il s’agit du trio Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Martin Fayulu qui vient de se dire « oui » au cours d’une conférence de presse ce mardi.
Réunis autour du « Bloc patriotique », LAMUKA, FCC (Front Commun pour le Congo) Kabila et Ensemble pour la République veulent combattre la « dictature tshisekediste ». Ils ont d’ailleurs annoncé une manifestation populaire des opposants au régime Tshisekedi pour le 6 novembre afin de dire non à une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) politisée, à l’abrutissement des élèves, à la paupérisation des enseignants, à l’absence de l’autorité de l’Etat,…
Une question se pose : Comment ces camps farouchement opposés dans le passé peuvent aujourd’hui se mettre ensemble dans une coalition ? Certains diront que c’est la politique, en prenant pour jurisprudence notamment le cas FCC-CACH entre Kabila et Tshisekedi qui ont connu d’ailleurs une histoire amoureuse très pénible.
Mais au-delà de cette lecture, il y a de ceux qui remuent la tête et regrettent du comportement des acteurs politiques congolais en disant : «C’est regrettable !». Tout est clair noir sur blanc que le politique est capable de tout quand il s’agit de ses intérêts. Qui pouvait croire que LAMUKA qui a traité Kabila de tous les maux pourrait aujourd’hui faire marche ensemble avec lui ? Il y a peu, le tandem Fayulu-Muzito se lançait des flèches avec le camp Katumbi. Qui pouvait deviner l’évènement de ce jour ? À ces questions, c’est évident de comprendre que quand on n’a pas sa part du gâteau ou si on ne la bouffe pas à notre faim, on est prêt à tout.
Dans l’environnement politique aujourd’hui, c’est difficile voire impossible de voir les politiques faire bloc pour dénoncer ou combattre pour les vrais problèmes qui touchent le social de la population. Fayulu, Katumbi et Kabila savent que les congolais sont dans le noir, ils savent que la population n’a pas facilement accès à l’eau, ils sont conscients du fait que la vie quotidienne est intenable au Congo avec notamment la hausse de prix du transport en commun, des denrées alimentaires, l’impraticabilité des routes en général et celles de desserte agricole en particulier,… mais ces trois (3) politiques semblent plus intéressés aux élections puisque c’est ce qui leur permettra de bien déguster leur gâteau.
Aux échéances électorales de 2023, la population congolaise devra réfléchir plusieurs fois quand elle sera devant les urnes. Elle doit notamment se baser sur ce qui se passe actuellement sur la scène politique avant de se choisir les nouveaux dirigeants.
Patrick Nguwo