Agriculture en RDC, quelle réforme pour son développement ? (Tribune)

Le développement agricole dépend de la disponibilité et la combinaison de trois facteurs : terre, capital( finances) et la main d’oeuvre.

La RDC possède cependant une ressource en terre à forte potentialité agricole, la première d’Afrique.
Les finances et la main d’oeuvre spécialisé constituent un goulot d’étranglement au premier degré.
La part de financement alloué au secteur agricole, bien qu’ insignifiant, n’a aucun impact sur le secteur et par ricochet au pays.
De ce constat, ressort plutôt un problème organisationnel et structurel qu’une simple allocation des ressources financières et humaines.
Le système agricole actuel et son organisation ne garantissent pas la redevabilité et l’efficacité dans l’utilisation des ressources.
Les agents provinciaux sont inexistants et ne sont contrait à aucune assignation productive, avec comme conséquence un frein au développement agricole du pays.
La plupart d’agents payés par l’État, reste cloîtrer à Kinshasa et dans les grands centres urbains sans aucune obligation des résultats.
Un changement de système s’impose garantissant ainsi l’utilisation efficace des terres agricoles et une bonne combinaison finance – savoir faire en vue du développement.

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Au regard de ce qui précède, nous proposons un système que nous appelons :
<Zonage et spécifications agricoles>
Ce système consacre une décentralisation technique et obligation des résultats, garantissant ainsi une bonne affectation des finances et l’utilisation rationnelle d’un grand nombre de la mains d’œuvre, jusqu’ici sous utilisée.
Les innovations proposées auront comme pilier, la relation entre <le Directeur national de production agricole (DNPA)> et les <Agronomes chefs de zones agricoles (ACZ)>.
. Le directeur national de production agricole est un haut fonctionnaire technique, responsable de suivi des zones agricoles, il est l’autorité directe de l’agronome chef de zone agricole.
Il élabore un document mensuel qu’il contresign avec le ministre, ce document est présenté au conseil des ministres.
Le contenu de ce document, concerne la situation agricole existante et les performances de chaque zone agricole.
Le directeur est placé sous l’autorité directe du gouvernement de la République.
. l’agronome chez de zone agricole (ACZ) supervise un espace qu’on appel <Zone agricole> équivalent au tiers au minimum et quart au maximum d’un territoire administratif.
Ces zones agricoles comprendront un centre public d’intensification agricole (CPIA) et les exploitations privées.
Chaque zone privilégiera les cultures s’adaptant aux conditions édapho-climatiques.


Les centres publics d’intensification Agricole, seront dirigés par un ingénieur Agronome spécialisé, sous l’autorité de l’ACZ.

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Toutes les exploitations agricoles privées de plus de 5 ha, auront l’obligation légale d’engager au moins un agronome A1.

Voilà d’une manière un peu sommaire, ce qui concerne nos propositions.
Les détails des innovations au niveau central, provinciale et zonale, seront présentées dans nos prochains articles.

MAKAYA MUKASI Patrick.
Ingénieur Agronome.
Agroéconomiste.
Master spécialisé en aménagement hydro-agricole et environnement.

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