Profitant de son séjour dans la province de l’Ituri, Jean-Marc Chataigner, ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en République Démocratique du Congo (RDC) a visité la Réserve de Faune à Okapis (RFO). Ce diplomate qui s’est émerveillé de la biodiversité de cette aire protégée, a indiqué que l’Union Européenne va faciliter la remise des Okapis dans les zoos d’Epulu en 2022.
« (…) Le paysage de la RFO contient le plus grand bloc de forêt tropicale intacte dans l’Est du bassin du Congo et abrite une biodiversité extraordinaire comprenant au moins 90 espèces de mammifères (dont le célèbre et emblématique Okapi), 333 espèces d’oiseaux et plus de 2500 espèces végétales. Ce paysage, dont la taille est équivalente à deux fois la Belgique, est également le foyer de près de 50 000 personnes, y compris les peuples autochtones Mbuti et Efe, qui dépendent des ressources fauniques pour leur survie », note l’ambassadeur de l’UE en RDC.
Brossant les défis majeurs auxquels la RFO fait face, notamment l’exploitation minière illicite et illégale, le braconnage et la menace sécuritaire, Jean-Marc Châtaignier promet que son institution va oeuvrer avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) à remettre les Okapis dans le zoo au site d’Epulu. Pour lui, cette remise des Okapis permettra le décollage et le développement de l’écotourisme dans la région sur le modèle des autres aires protégées.
« (…) Symboliquement, nous projetons en 2022, avec l’ICCN, de faire revenir à Epulu dans leur espace naturel des Okapis de zoos américains et européens. Cette « restitution faunique » pourrait constituer le point de départ du démarrage d’un écotourisme responsable, très complémentaire des approches en cours de développement dans les parcs des Virunga et de la Garamba (…) », annonce-t-il dans des propos parvenus à ACTU7.CD.
Espèce endémique rare de la République Démocratique du Congo, l’Okapi est menacé d’extinction. La destruction de son habitat naturel suite à une exploitation illicite et illégales de matières premières dont les minerais et le bois, l’émergence des groupes armés et les bandes des braconniers… Autant de défis qui ont rendu difficile la capture des Okapis et leur remise dans les zoos à Epulu depuis bientôt près de dix (10) ans après leur destruction par des miliciens conduits par feu Paul Sadala alias Morgan en 2012.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa