1999-2021, vingt-et-un (21) an déjà depuis la publication, par l’Organisation des Nations Unies (ONU) du Rapport Mapping. Un document reprenant les noms des auteurs des crimes de guerre, crime contre l’humanité et autres atrocités dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Un travail salué par la planète en ce qu’il dénonçait non seulement les criminels nommément, mais aussi il appelait la justice internationale à l’action pour qu’enfin, chacun des auteurs subisse la rigueur de la loi.
Pour le moins que l’on puisse dire, l’espoir suscité en treize (13) années d’existence de ce Rapport n’a rien de concret, alors que des voix s’élèvent contre cette forme de léthargie au niveau national comme international.
Tout porte à croire que les congolais n’ont pas droit à la justice. Triste !
Récemment, Roger Lumbala, un des cités dans ce Rapport a été appréhendé par la justice française dans une opération « trompe l’oeil » après moult insistances du Prix Nobel de la paix, le Dr Denis Mukwege, qui dit ne pas comprendre le pourquoi de ce sommeil de la communauté internationale.
Question : Roger Lumbala constitue-t-il la pièce maîtresse à poursuivre dans le cadre de cette enquête ? La réponse à cette préoccupation n’est pas différente de la négative.
Là-dessus aussi, il faut dire que plusieurs autres documents incriminant des lobbies dans la tragédie de l’Est aux fins d’exploiter les minerais, sont en circulation. Faut-il rappeler que des milliers de personnes périssent chaque jour du fait de la guerre injuste imposée aux congolais. Des tonnes et tonnes de matières premières prennent la direction de l’Occident où elles sont transformées en téléphones portables et autres éléments utiles aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
C’est du moins la première raison de cette façon de faire de la communauté internationale à l’égard du Rapport Mapping. Plus loin, il faudra souligner que parmi les cités figurent des personnalités politiques encore et toujours au pouvoir d’État à Kinshasa.
Mais au finish, s’interroge chacun des congolais, où allons-nous avec cette forme d’impunité au goût de complicité ? Vivement des poursuites judiciaires contre les crimes graves commis en RDC depuis plus d’un quart de siècle !
Zamenga Odimbale