L’heure est au déterrement des archives pour essayer de situer le débat autour de la nomination de Thotho Totokani au poste de secrétaire exécutif de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Parmi ces archives, une interview que le nouveau nominé à la Centrale électorale a accordée à la Radio France Internationale (RFI) après la publication des résultats de dernières élections en 2019.
Dans cette interview, Thotho Totokani prend catégoriquement la défense de Félix Tshisekedi face aux résultats publiés par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) qui proclamait Martin Fayulu vainqueur de ce scrutin.
« (…) Monsieur Fayulu était proclamé Président par la même CENCO que vous êtes en train de citer, avant qu’on ne termine l’exercice de compilation. C’est un acharnement sur le processus électoral d’un pays post-conflit pour des raisons que nous ne comprenons pas », disait-il.
Et de poursuivre : « Le Président Kabila respecte la Constitution, organise trois cycles électoraux, cède son fauteuil à un opposant (…) Qu’est-ce qu’on veut d’autre ? Nous attendons que la Cour Constitutionnelle fasse son travail et nous dira de quoi il est question ».
Aujourd’hui nommé secrétaire exécutif au sein de la CENI, c’est difficile de convaincre les uns et les autres sur la « crédibilité » des échéances électorales à venir. Pour les observateurs avertis, « cette nomination peut être assimilée une assurance que Félix Tshisekedi se donne pour vaincre l’élection présidentielle de 2023 s’il y en aura ».
L’opposition a décrié, depuis le début, tout le processus électoral en cours, entaché, selon elle, de plusieurs « irrégularités ».
Patrick Nguwo