La représentante du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a promis que son agence pourra étendre ses activités dans le Grand Kasaï pour lutter contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).
Liz Ahua l’a révélé lors d’une conférence de presse organisée par le HCR en partenariat avec les Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) vendredi 04 février 2022 à Kananga, dans la province du Kasaï-Central.
Cette conférence de presse intervient après la clôture de l’atelier de réflexion sur les VBG au Grand Kasaï de trois (3) jours, soit du 1er au 3 février 2022, à l’initiative et par le Gouvernement du Kasaï-Central avec l’appui du HCR et le UNFPA.
« On s’est convenu, dans cet atelier, qu’effectivement, les Violences Basées sur le Genre existent dans la région du Kasaï. Les Gouverneurs de 5 provinces ont donné l’état des lieux de ce qui se passe dans leurs juridictions », a-t-elle fait savoir.
Pour pérenniser les acquis de ces assises, le numéro 1 du HCR souligne que son organisme ne cesse de capaciter les ONG locales pour continuer cette oeuvre lorsque le HCR serait parti un jour.
« Nos actions sont plus concentrées ici à Kananga et Tshikapa. Là où nous ne pouvons pas arriver, nous travaillons avec les ONG locales », a-t-elle précisé.
Avant d’ajouter : « Le projet de plans d’actions (résultat de l’atelier de réflexion) s’étalera, cette fois, jusqu’à 5 ans comme le HCR a déjà un mandat de 5 ans. Ce n’est plus une année comme dans le temps ».
À l’en croire, dans cette période, le HCR pourra mettre en place des mécanismes pour répandre ses activités partout dans la région du Kasaï afin d’accompagner le système judiciaire et d’autres mécanismes dans la lutte contre les VBG.
C’est ainsi qu’elle prédit que « le développement du Grand Kasaï explosera lorsque l’information y relative atteindre au moins 50% de la population féminine ».
Cependant, les organisations partenaires du HCR ont réitéré leur engagement à accompagner le HCR dans cette mission « noble ». C’est le cas de la Fondation Kadima, qui n’a pas manqué de poster un message de satisfaction et remerciement à l’endroit de la représentante du HCR en RDC.
Pour rappel, dans cette optique, le HCR, en partenariat avec l’UNFPA, assure la scolarisation des filles victimes de violences sexuelles et celles basées sur le genre au Kasaï-Central. Plusieurs filles et femmes bénéficient des formations professionnelles grâce au HCR pour être réintégrées économiquement dans la société.
Jérémie Descon Muambi, à Kananga